Béjart, Nijinski, Robbins, Cherkaoui et Jalet sous le ciel de Chagall

Je ne sais pas comment ils font. Plus le temps passe et plus les spectacles composés par l’équipe de l’opéra de Paris m’enchantent et me bouleversent. Jeudi dernier j’ai terminé le sublime « Boléro » de Cherkaoui et Jallet la gorge nouée par l’émotion, les larmes au bord des yeux (et je sais depuis que je ne suis pas la seule), totalement subjuguée et très émue par la beauté de ce que je venais de voir. La base de ce spectacle était de nous présenter la manière dont des grands noms de la chorégraphie contemporaine (du début du XXème avec Nijinski, jusqu’à aujourd’hui avec Cherkaoui et Jalet) vivent et expriment la musique. Classique, la musique. Balade musicale, promenade à travers l’histoire et la richesse de la danse contemporaine… Un délice éminemment intéressant et instructif, notamment pour un apprenti de cet art comme Mr Papillon. Il est rare de voir dans de telles conditions deux interprétations de « L’après-midi d’un faune ». Tout le monde

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Don Quichotte

Mon anniversaire et l’approche de Noël signifient une chose très importante : le ballet de Noël de l’Opéra de Paris. Je me transforme en enfant de 7 ans tous les ans à la même époque, attendant le soir du ballet comme l’ouverture des cadeaux le 25 décembre au matin. Cette année c’était « Don Quichotte » – signé par Noureev – qui est à l’honneur et à l’affiche. Un ballet inconnu pour moi, un double cadeau donc. Les esprits chagrins diront que le livret est un peu pauvre, et en effet on ne peut pas dire que le scenario soit bien épais, mais qu’importe, ce ballet est si beau. Car c’est bien dans la danse que tout réside. Ce ballet est l’un des plus techniques et des plus difficiles pour les danseurs qui soient. Rudolf Noureev s’est fait plaisir lorsqu’il l’a chorégraphié, des pirouettes insensées, des manèges étourdissants, des changements de rythme et de quart permanents, je n’ose imaginer l’état de fatigue

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Roméo et Juliette version Sasha Waltz

Shakespeare, Berlioz et Sasha Waltz. Et Aurélie Dupont en cerise sur le gâteau. Lorsque l’on regarde la recette sur le papier, on se dit qu’elle a tout pour donner un résultat succulent et très original. Musique, danse et chant sur la même scène, que de grands talents et l’une des histoires les plus universelles qui soit, voilà les raisons pour lesquelles j’avais inscrit ce « Roméo & Juliette » dans notre abonnement à l’opéra. Je m’étais dit que c’était parfait pour le goût de Mr Papillon qui n’aime rien tant que de voir de la danse contemporaine encore très teintée de son origine classique sous les ors de l’opéra. Point d’ors ce soir-là puisque nous étions à Bastille (symphonie dramatique oblige), mais tout le reste était là. Las la chorégraphie  présente – mon goût – un certain nombre de défauts qui gâchent le résultat final. Pour commencer aucun des mouvements des grands ensembles ne fonctionnent. Dès qu’il y a plus de trois

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Manon Lescaut

Je vous le disais il y a quelques mois, je ne connais rien à l’opéra. Je ne connais que les œuvres archi-classiques et les interprètes médiatisés. Ma culture en la matière reste à faire. Il reste néanmoins qu’il n’y a rien de mal dans les grands classiques et que ces artistes ne sont pas connus sans raison. Ainsi quand Natalie Dessay se produit à l’opéra, on s’empresse de prendre des places pour le spectacle. S’il y a bien une cantatrice que je rêvais d’entendre « en vrai », c’est elle. Son interprétation de la reine de la nuit dans « La flûte enchantée » me met dans un état extatique à chaque audition du CD. Quel dommage qu’elle ne puisse plus l’interpréter, j’aurais donné beaucoup pour l’entendre dans cet opéra inoubliable de mon cher Mozart. Là c’est « Manon » de Massenet qu’interprète la fabuleuse cantatrice, et le moins que l’on puisse dire c’est que cette année l’opéra frappe fort dans ses mises en scène (signée

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Once upon a time…

« Il était une fois un Gentilhomme qui épousa en secondes noces une femme, la plus hautaine et la plus fière qu’on eût jamais vue. Elle avait deux filles de son humeur, et qui lui ressemblaient en toutes choses. Le Mari avait de son côté une jeune fille, mais d’une douceur et d’une bonté sans exemple ; elle tenait cela de sa Mère, qui était la meilleure personne du monde.«  Ainsi commence un conte que tout petit occidental a entendu au moins une fois dans son enfance: « Cendrillon ».