Je ne sais pas comment ils font. Plus le temps passe et plus les spectacles composés par l’équipe de l’opéra de Paris m’enchantent et me bouleversent.
Jeudi dernier j’ai terminé le sublime « Boléro » de Cherkaoui et Jallet la gorge nouée par l’émotion, les larmes au bord des yeux (et je sais depuis que je ne suis pas la seule), totalement subjuguée et très émue par la beauté de ce que je venais de voir.
La base de ce spectacle était de nous présenter la manière dont des grands noms de la chorégraphie contemporaine (du début du XXème avec Nijinski, jusqu’à aujourd’hui avec Cherkaoui et Jalet) vivent et expriment la musique. Classique, la musique.
Balade musicale, promenade à travers l’histoire et la richesse de la danse contemporaine… Un délice éminemment intéressant et instructif, notamment pour un apprenti de cet art comme Mr Papillon.
Il est rare de voir dans de telles conditions deux interprétations de « L’après-midi d’un faune ».
Tout le monde connaît celle mythique de Nijinski, avec son faune mystérieux, envoutant, prédateur.
Mais connaissez-vous le magnifique pas de deux imaginé par Jerome Robbins, véritable ode à la sensualité de la danse classique?
Le ballet de Nijinski n’a que moyennement plu à Mr Papillon, mais la danse moderne des années 20 est forcément moins évidente pour nous spectateurs du XXIème siècle, sa subversion paraît bien étrange. Mais sans la folie créatrice d’un Nijinski nos chorégraphes actuels n’auraient pas créé la même danse.
Le ballet que j’ai préféré est l’incroyable « Boléro » des compères Cherkaoui et Jalet. Et Dieu sait pourtant si après Béjart se lancer dans cette création paraît insensé et fou tant l’œuvre de Béjart a marqué les esprits.
Mais j’ai été hypnotisée par l’œuvre globale qu’est cette version. Danse, musique (il faut voir et regarder l’orchestre jouer, c’est fascinant!!), images, scénographie (Marina Abramovic aux commandes), costumes (signés Riccardo Tisci s’il vous plaît), tout m’a plu et impressionnée dans ce ballet. Heureusement qu’aucune mouche n’est passée par là à ce moment précis, je l’aurais probablement gobée sans m’en rendre compte.
« L’oiseau de feu » de Béjart était peut-être le ballet le plus conventionnel de la soirée. La pièce la plus classique de ce répertoire contemporain, la plus prévisible, la plus attendue… je me suis dit que Béjart était en train de devenir un vrai classique, que nos yeux sont aussi éduqués et habitués à sa danse que nous le sommes aux les chorégraphie de Noureev. Ainsi va le cycle de la création, c’est magique!
Cet incroyable spectacle sera sur la scène de l’opéra Garnier jusqu’au 3 Juin.
nous nous sommes loupés à un soir près, pour moi ce fut un merveilleux cadeau d’anniversaire le lendemain, soirée magique et envoutante, j’aime toujours autant l’oiseau de feu, j’ai apprécié avoir la possibilité de la double lecture du faune et alors comme toi, alors que le boléro de béjart figurait en bonne place de mon graal, j’ai été subjuguée par la version de nos deux chorégraphes contemporrains.
on en redemande