C’est connu, de la contrainte nait la créativité, et souvent le résultat dépasse nos espérances.
Offrir un cadeau à Mr Papillon appartient à la catégorie du joli challenge.
Imaginez un homme cultivé, intelligent, sûr des goûts qu’il dit ne pas avoir, élégant et qui n’aime pas l’idée de possession et d’objets.
Bienvenue dans mon monde.
Vous noterez que c’est exactement pour toutes ces raisons – entre toutes les autres – qu’il est devenu mon mari.
Mais quel casse-tête lorsque je dois trouver le bon cadeau. Cette année pour son anniversaire c’est le site Voyage Privé et ses jolies offres alléchantes qui m’a apporté la solution, et comme c’est le principe du site, avec pas mal d’avance sur le D day. Mi-février mes surprises étaient prêtes !
Mr Papillon est né le jour du Printemps et du bonheur, c’est donc vendredi dernier que je l’ai emmené déjeuner chez Pierre Gagnaire, puis passer la nuit et la journée du samedi à Chantilly, à l’auberge du Jeu de Paume.
Avec Pierre Gagnaire nous poursuivons notre découverte des plus grands maîtres de la cuisine française.
Pas de surprise, ce déjeuner fut un rêve de l’accueil jusqu’au café et ses petits chocolats maison présentés dans une boîte façon cave à cigares.
J’avoue, je redoutais un peu un accueil moins chaleureux du fait du bon d’échange Voyage Privé (je sais que les « box » ont très souvent un effet épouvantable à l’arrivée dans les hôtels et restaurants pourtant participants volontaires), notre expérience chez Guy Savoy il y a 2 ans m’ayant vraiment laissé un mauvais souvenir.
Mais non, pas du tout, l’accueil est chaleureux, attentionné, souriant, exactement celui auquel on s’attend dans ce genre de paradis terrestre.
Comme dans tous les paradis terrestres le cadre est une réussite : moquette ultra moelleuse, bois blonds, mobilier et luminaires de designer, atmosphère feutrée, sereine et apaisante. En toute logique on a envie d’emménager immédiatement.
Les tables sont habillées de blanc et de sur-nappes finement rayées et faisant un clin d’œil élégant au costume et à la chemise de Mr Papillon (oui, même ça ils le maîtrisent parfaitement, trois étoiles…) et décorées de jolies petites plantes aux feuilles vert tendre et me faisant penser à celle du gingko. Une fleur couleur soleil piquée dans le pot (enfin son petit soliflore piqué dans le pot, la belle doit rester fraiche !) apporte la juste touche de couleur. Chaque table à son éclairage feutré individuel, formant une vraie bulle autour de chaque petit groupe de convives. La vaisselle est signée Sylvie Coquet, JL Coquet et les couverts Christofle, le tout superbe de simplicité et modernité.
Ce n’est pas tout, ça, passons à table !
Ne cherchez pas les photos des plats, il n’y en aura pas, je n’ai sorti mon téléphone qu’avant que nous commencions à déjeuner et qu’en toute fin de repas pour immortaliser l’adorable geste de l’équipe pour mon amoureux.
En fait cela me met maintenant très mal à l’aise de sortir mon téléphone ou un appareil photo pour mitrailler les plats que l’on me sert. Ils méritent tous d’être immortalisés tant ils sont beaux, évidemment, mais un restaurant n’est pas le lieu pour ça.
Et je n’ai pas non plus noté le nom de toutes les délicieuses petites choses non marquées sur le menu que nous avons savourées parce que j’avais vraiment autre chose à faire (pousser des cris de souri hystérique, saisir violemment la main de mon amoureux pour partager mon enthousiasme, l’observer devant toutes ces bonnes choses) … et donc oui je suis une blogueuse en mousse, mais ça ce n’est nouveau.
Comme toujours dans ces divins restaurants, il y a ce qui apparait sur le menu, et puis il y a tous les petits – pas si petits d’ailleurs – à côté que l’on apporte pour vous mettre en bouche ou vous faire glisser en douceur du salé au sucré.
Et je crois que plus que les plats principaux – une fabuleuse effeuillée de cabillaud accompagnée de légumes de printemps et gnocchi de lentilles à tomber par terre – ce sont toutes ces miniatures tellement parfaites qui me font le plus m’extasier.
Des bijoux pour les papilles, des trésors pour nos quenottes, de la magie pour les yeux, mais qui finissent par vraiment vous remplir l’estomac, du coup prenez garde si vous voulez terminer votre repas.
Le menu était conçu comme suit:
Entrée sous forme de cocktail (comprendre plein de petites merveilles toutes radicalement différentes mais qui consommées dans le bon ordre forment un mini-festin),
Effeuillée de cabillaud de petit bateau avec ses légumes printaniers, des gnocchis de lentilles du Puy servis avec une sauce à la caroube mémorable,
Quelques desserts (une crème glacée à la réglisse et ses amandes caramélisées ; une crème glacée au marron, guimauves à la pistache et coulis de mandarine ; une soupe de pomme Granny avec une tranche d’un fruit inconnu de nos papilles mais délicieux et un fabuleux gâteau au chocolat et gelée de cerises amarena accompagné de son sorbet d’orange sanguine).
On avait oublié de nous indiquer le pain maison – baguette, pain au sarrazin et pain brioché – à tomber par terre, le beurre demi-sel et le beurre d’agrumes à manger à la petite cuillère, les petits amuse-bouches incroyables puis les mignardises hallucinantes (cette petite cerise amarena dans sa coque de chocolat au lait fin comme du papier à cigarette….).
Béatitude assurée.
Nous sommes sortis du restaurant réconciliés avec le monde, et en ayant une grande pensée pour ces critiques culinaires anglais pisse-vinaigre qui disent notre gastronomie menacée par la suprématie de la cuisine anglaise. De la cuisine quoi???? Laissez-nous rire!
Après ce festin nous sommes rentrés à la maison pour préparer notre mini-valise, récupérer Pépette et filer vers Chantilly.
Ça fait toujours du bien de quitter Paris. Même lorsqu’on aime cette ville profondément.
Je savais que l’hôtel était superbe et situé tout près du château de Chantilly.
Je ne pensais pas qu’il était si beau, ni si près du château. Il est littéralement dans le domaine de Chantilly, juste en face du musée du cheval.
Accueil évidemment adorable et parfait, décor classique mais jamais « poussiéreux » ou daté, l’endroit rend hommage au château voisin tout en ayant l’air neuf. Du coup impossible de savoir quel âge ont ces jolis murs!
Nous avons profité de la belle piscine turquoise et de son jacuzzi flambant neuf (et des peignoirs ultra-moelleux qui vont avec), totalement vides et qui n’attendaient donc que nous.
Point de dîner nos papilles étant encore pleines de notre déjeuner, mais un cocktail au très joli bar qui nous a instantanément fait penser au Duke’s au Westminster (notre bar d’hôtel préféré à Paris).
Évidemment nous avons dormi comme des bébés et nous sommes régalés à l’heure du petit-déjeuner.
Les hôtels 5 étoiles sont comme les restaurants 3 étoiles: totalement prévisibles dans leur perfection, et toujours uniques dans leur manière de l’atteindre. Un rêve qui nous a fait un bien fou!
Après notre petit-déjeuner de rois nous sommes partis visiter le musée du cheval, le château de Chantilly, et faire un petit pèlerinage au restaurant du hameau.
Le château est bien sûr magnifique et impressionnant, mais c’est vraiment le musée du cheval et ses incroyables écuries qui nous a le plus plu.
J’ai évidemment passé un temps fou à bavarder avec les chevaux, les poneys et les ânes (et dragouiller le petit chien de l’une des écuyères) pendant que Mr Papillon succombait au charme des mini-Shetlands.
Nous sommes rentrés à Paris enchantés de notre escapade à la campagne et dans le temps, retrouvant avec plaisir notre petit nid tout simple, notre quotidien délicieusement normal, et nos amis, puisque ce soir là une partie de la team Twitasses se réunissait autour d’une côte de bœuf préparée par Mr Papillon.
Encore joyeux anniversaire mon Papillon ♥
PS: Je relis le récit de notre rencontre, et j’en suis émue aux larmes, une brassée de bisous les filles!!!!
Merci Anne pour ce très chouette débrief de vos perigrinations. Cela donne de bonnes idées d’escapades autour de Paris. Etant mon homme et moi-même assez friands de bonne table je ne te cache pas que celle de Pierre Gagnaire nous fait de l’oeil depuis un moment. Sans avis de gens y etant allé pas evident de se décider. La crainte que se soit « trop » étant la plus forte. Apparemment tel n’est pas le cas… ça n’arrange pas nos affaires… 😉
oups… je voulais dire peregrinations
Très sympas ces photos !
Deltreylicious
Merci beaucoup de partager avec nous ce joli moment 🙂 A bientôt Anne 🙂
J’adore quand tu racontes et encore plus pour nous faire part des petits bonheur du quotidien. Monsieur Papillon a beaucoup de chance (l’inverse est terriblement vrai également) et non, tu n’es pas une blogueuse en mousse, mais la plus jolie, la plus vraie, et la plus simple de toutes. Et je ne dis pas ça parce que je suis une twitasse! Je vous embrasse mes Papillons et espère vous voir bientôt!