Michel n’en peut plus. Cela fait des lustres qu’il cherchait ce fichu disque (« Me, myself & I » qu’il s’appelle cet album), il met enfin la main dessus, et là, PAF! tout le monde lui tombe dessus et l’emmerde. Sa femme, sa mère, son fils, son plombier polonais… portugais… polonais… pfff c’est confus, son voisin du 2ème, sa maîtresse, son meilleur ami. Que des relous, des pénibles, des compliqués… complexes… compliqués…pfff c’est confus, des lourdingues, brefs que des emmerdeurs qui l’empêchent d’écouter son disque. Tout ça pour des petits problèmes sans importance. Un trou dans la canalisation de l’immeuble, un vieil adultère, une liaison en cours, des sushis au rat (vivant), 2 ou 3 révélations… franchement ne pouvaient-ils pas choisir un autre moment pour lui gâcher sa journée avec tout ça? Cette comédie de boulevard dans les plus pures règles de l’art – mais à la sauce XXIème siècle et au second degré s’il vous plaît – est signée mon chouchou
fabrice luchini
Certains univers
Peut-être faut-il y lire mon manque de vraie culture cinématographique: j’aime tout particulièrement les réalisateurs qui possèdent des univers très forts. Almodovar, Burton, Mendes, Anderson, Allen, Ozon comptent parmi mes réalisateurs favoris. En deux semaines nous avons été gâtés: le dernier James Bond, puis ce week-end les derniers films de Wes Anderson et de François Ozon à l’occasion du festival Telerama dans notre bien aimé Mac Mahon. Nous avons commencé vendredi soir – après ma si longue semaine de boulot – par « Moonrise Kingdom » de Wes Anderson dont j’aime tellement le monde et l’image si décalés, si poétiques, si délicatement frapadingues. J’attendais avec impatience de voir à quoi ressemblait son île de New Penzance, ses sixties, ses pré-ado amoureux, son art de la fugue, son royaume au lever de la lune. Je n’ai pas été déçue, le film est une merveille que j’ai adoré de la première (au son de la « Postcard to Henry Purcell« ) à la dernière minute. C’est
Appelle Télérama…
Ceux qui me suivent sur Twitter ont pu voir passer l’info: il y a quelques semaines j’avais rendez-vous avec Fabrice « Chouchou d’amour » Luchini. Je suis légèrement – très légèrement – théâtralement amoureuse de Fabrice Luchini. Cinématographiquement aussi, mais un peu moins. Figurez-vous que depuis quelques mois Fabrice (oui je me permets, au bout de 3 spectacles à ruiner mon mascara et à ressembler à un panda hystérique j’ai le droit!) lit des textes de Philippe Muray – à prononcer à l’américaine pour rendre un bel hommage à une brillante présentatrice de journal de 20h – au théâtre de l’Atelier. Philippe Muray kesaco? Philippe Muray* est un pamphlétaire et essayiste qui s’est focalisé sur l’analyse de la société moderne. Son regard et son analyse sont pointus & tranchants. Je vous laisse imaginer ce qu’une critique acérée de notre société, ses travers, ses icônes, ses contradictions et autres ridiculeries jubilatoires dans les mains – et surtout la bouche – de Fabrice Luchini.
Fabriiiiiiiiiiiiiiiiiiiice !!!!!!!!!!!!!!!
Oui oui je vous spamme, mais comme je n’aurai pas le temps d’écrire ce week-end, je profite de ma pause déjeuner pour vous parler de mon garçon-coiffeur préféré: Fabrice Luchini. FAABRIIIIIIIIIIIIIIIICE !!!! C’est à peu près ce que hurlent tous mes petits neurones lorsque j’achète des places pour ses spectacles. Il y a 2 ou 3 ans j’avais été assister à l’une de ses lectures de Céline, La Fontaine et quelques autres auteurs. J’y avais été seule car tout le monde trouvait le personnage trop insupportable. Insupportable il l’est….sur un plateau télé (et probablement dans la vie de tous les jours). Mais sur scène, alors là pardon, c’est un génie! Il captive une salle avec des textes difficiles, les rend compréhensibles et beaux, et fait hurler de rire tout le public entre chaque extrait par ses blagues, jeux de mots, moqueries, imitations et autres fantaisies. La première fois que je l’ai vu je suis sortie du spectacle avec une tête