C’est ainsi que les Siciliens appellent respectueusement leur volcan. « A’Muntagna »…
Moi je l’ai appelé avec respect mais une pointe d’humour, tant il semble faire la pluie et le beau temps – littéralement – dans le coin, le Grand Moufti.
Dieu (et surtout mes parents!) sait combien j’aime les volcans et combien ils me fascinent.
Alors un voyage en Sicile impliquait nécessairement un passage par l’Etna. Forcément.
Pour le reste je suivais Mr Papillon les yeux fermés, il m’emmenait où il voulait, mais il fallait que nous allions saluer le Grand Moufti.
Les volcans, ça remonte aux conférences « Connaissances du monde » avec Katia et Maurice Krafft lorsque j’avais 8 ou 9 ans. Leurs images m’hypnotisaient, leur passion pour ces torrents de laves et de roches m’impressionnait autant qu’elle me fascinait.
Leur décès m’a fait de la peine, et en même temps j’ai toujours aimé l’idée qu’ils soient morts ensemble, en faisant ce qu’ils aimaient le plus au monde…
A Java nous sommes montés en haut du Mont Bromo (qui a depuis repris son activité), mais l’ascension se faisant par un escalier empêchant de bien voir les cendres et autres résidus d’éruptions, il manquait un peu l’effet « waouh », au moins jusqu’à l’arrivée au cratère. Là forcément, c’était autre chose.
Dans le cas de l’Etna il n’y a aucun doute possible dès qu’on s’approche de lui tant il est actif, tant sa présence et son activité se ressentent à des kilomètres à la ronde.
Lorsque nous sommes arrivés à notre gîte pourtant situé à 25km on voyait des cendres et des petits cailloux de lave par terre, entre les citronniers. Le résultat de la dernière colère du monsieur, une semaine auparavant. Plusieurs centimètres de neige noire partout sur le sol, les toits, les plantes, les voitures… C’est ça l’Etna.
Pour le reste, je vous laisse les images, c’est magique!
Moi aussi j’ai été marquée par les Kraft. J’habitais enfant à la Réunion où ils sont venus à plusieurs reprises.
Je t’envie d’être allée sur l’Etna. Voilà une destination à laquelle je n’ai jamais pensé et là de le lire, j’en ai envie.