Il y a certains films dont on se dit qu’on n’arrivera peut-être jamais à les voir dans le confort d’une salle de cinéma.
Le timing n’est jamais bon: séances trop tôt, trop tard, trop de boulot, pas assez de soirs de libre, voire séances complètes quand vous pointez le bout de votre nez (y compris dans la 10ème semaine de présence du film sur les écrans… 10 semaines, bordel!!!!! Laissez-moi entrer!!).
Et puis au détour d’un achat de pull en poils de chèvre qui a réussi, un samedi après-midi dans ce haut lieu de terreur incarnée pour votre servante (les Champs Elysées pour ne pas les nommer) vous vous trouvez devant le George V (le cinéma, pas l’hôtel :-)), une heure avant la prochaine séance (qui n’est donc pas encore complète, miracle!).
Achat de billet, un Perrier et une crêpe au sucre (T’as d’la pâte? T’as du suc’?… Pardon je m’égare) nous étions installés au 3ème rang d’une salle grande comme un mouchoir (ceci expliquant le problème de séances complètes à répétition) pour enfin voir « Skyfall ».
Mazette nous avons bien fait de nous acharner, j’ai aimé chaque minute de ce James Bond!
Çaa commencé dès le générique dingue (bon, ok, un générique de James Bond c’est toujours bien foutu) et la somptueuse chanson interprétée par Adèle (et qui a atterri dans mon iTunes dès notre retour à la maison), déjà à ce moment j’étais dans le mood (oserai-je le in the mood for love? Oui, déjà là j’étais de nouveau amoureuse de ce sale type qu’est James Bond :-))
Oui, figurez-vous que je vire masochiste quand je vois James Bond, soudain cet homme gentiment névrosé (pour ne pas dire totalement psychopathe), misogyne, aux tendances légèrement violentes, plus indépendant qu’un chat, amoureux de sa bagnole (bon, ça va, moi aussi j’ai un faible pour les Aston Martin) devient tout ce qu’il y a de plus désirable à mes yeux de féministe, folle amoureuse de Mr Papillon qui est l’un des hommes les plus modernes que je connaisse (pour ne pas dire LE, après j’ai peur qu’on essaie de me le voler… dégagez les morues, c’est MON mari!)(mon mari, cet astre).
Bref, James Bond donc. Bah oui, James fait battre mon cœur, c’est comme ça. Passion de cinéma depuis que je suis en âge de voir les films (pas bien vieille donc).
Et encore plus que c’est l’impeccable Daniel Craig qui l’interprète.
Il a réussi à rejoindre Sean Connery sur le trône de mes James préférés. Pas du tout dans le même style, mais bien dans le sien et cela sied au personnage.
J’aime ses rides, j’aime sa tronche pas sympa et marquée par l’existence, j’aime son élégance brute, j’aime la noirceur que ce blondinet a apporté au personnage, le ramenant aux sources du personnage de roman.
Dans cet opus, sapé par Tom Ford il est l’élégance européenne moderne incarnée (ah le smoking bleu nuit…. My Gaaaaaaaaaadd!!! Pardon, vous connaissez ma passion pour l’association bleu nuit-noir, forcément j’ai sursauté sur mon siège en voyant que son smoking n’était pas noir)(Tom je vous aime, il fallait que je vous le dise).
Jany Temime qui signe les costumes pour ce film a fait – à mon sens – du beau boulot, les costumes de Ralph Fiennes, bien que beaucoup plus classiques que ceux de Daniel Craig – m’ont fait saliver tout le film (le trois-pièces bleu à fines rayures, cravate marine à effet dans le tissage et chemise bleue: so classic, tellement élégant!!), et le reste des tenues de Daniel Craig m’ont elles aussi beaucoup plu.
Le caban de Shanghai a une coupe parfaite, sa tenue de « chasse » pour l’Écosse canon pour un week-end pénard à la campagne.
Assez parlé chiffons, retour au film.
Vous savez que j’aime le travail de Sam Mendes, j’avais adoré ses « Noces Rebelles » et « American Beauty », j’aime sa lecture du genre humain, son approche de la psychologie de ses personnages.
Même lorsqu’il signe un James Bond Sam Mendes fait un film signé Sam Mendes.
Dans cet opus il y a plus d’interrogation sur ce qui se passe dans la tête et l’âme de James Bond que de gadgets, c’est un fait, et personnellement j’ai trouvé ça intéressant, cela donne un autre relief au personnage et à l’histoire.
Et l’histoire justement est intéressante, elle a le temps de se construire en 2h23 (et Mr Papillon aurait bien aimé que chaque partie de l’histoire ait plus de temps… un petit film de 4h quoi, tant il a aimé l’intrigue).
Chaque étape du scenario, chaque univers a son identité visuelle propre, son atmosphère, sa lumière, comme des courts métrage au sein d’une saga. C’est beau, c’est intelligent et même sans gadgets ça reste « waouh! ».
J’ai aimé l’atmosphère sourde, sombre mais pleine d’électricité de Shanghai, l’ampleur brumeuse et brune de l’Écosse (Mr Papillon et moi avons sursauté en découvrant l’immense paysage écossais où nous avons nous aussi posé les roues de notre voiture – pas une DB7 malheureusement – il y a bientôt 4 ans, soufflés par la beauté de l’endroit), l’atmosphère « Silence des agneaux » du bunker de Sir Churchill et son prisonnier frappadingue.
Tiens d’ailleurs, parlons-en du prisonnier frappadingue. Il est vraiment bon en fou furieux Javier Bardem.
Moins sexy en blond qu’avec son look habituel, mais diablement bon en méchant aux moyens surdimensionnés et aux drôles d’idées (c’est rien de le dire), borderline juste ce qu’il faut pour être totalement barré mais jamais ridicule. J’attendais beaucoup de ce grand méchant fou, je n’ai pas été déçue!!
[Mon dieu ce billet est totalement décousu, c’est n’importe quoi!!]
Ok on ne comprend pas bien à quel moment se situe cet opus par rapport à « Casino Royale » et « Quantum of Solace », on devine que c’est longtemps après et peut-être pouvons-nous nous plaindre qu’il nous manque des « épisodes » entre les 3. Sans doute…
….Alors vivement le prochain!!!!!!!!!!
Pareil! Absolument pareil!
Ah! on sent un certain envoûtement de la Miss .. c’est sur qu’il est pas mal mais je préfère Steve Mac Queen, plus ambigu dans sa virilité, du reste ça me fait penser qu’il y a une expo de photos qui lui est consacré en ce moment, j’espère que c’est pas trop tard pour s’y rendre, c’est à la Galerie de l’instant je crois bien …sympa cette petite galerie du reste…