Elle sera toujours pour moi la danseuse classique ultime.
LA danseuse classique.
Quoi qu’elle danse.
Parce que son alchimie est parfaite: technique impeccable sans jamais l’impression du moindre effort, d’une énergie incroyable et autant de grâce, la rigueur absolue mélangée à une souplesse quasi surnaturelle, un corps de liane si fin et si puissant, élégant toujours.
Ses pieds hurlent « classique », le bout de ses doigts hurle « classique », son port de tête de reine hurle « classique »
Sylvie Guillem est la danseuse classique dont personne n’a osé rêver je pense. Un fantasme vivant pour chorégraphe.
Et le caractère qui va avec.
Évidemment elle fut la plus jeune étoile de l’Opéra de Paris.
Évidemment elle en claqua la porte pour voler de ses propres ailes.
C’est à cause d’elle que ma sœur et moi avons pratiqué cet art s’exigeant.
Elle est ma danseuse absolue.
Quoi qu’elle danse elle m’hypnotise et m’enchante.
Et en la matière « 6000 miles away » est la perfection.
Conçu par et pour elle, le spectacle est un concentré de ce qui se fait de magique et exceptionnel dans la danse actuelle.
Sylvie Guillem et Nicolas Le Riche dansant ensemble sur du Forsythe, vous les comptez comme moi les « waouh »?
Mats Ek et Ana Laguna dansant ensemble une géniale histoire de couple avec ses hauts, ses bas, ses routines, ses moments sublimes, vous les comptez les « waouh »?
Aurélie Cayla et Lukas Timulak nous emportant dans un duo sensuel et vif signé Jiri Kylian, vous les sentez les « waouh »?
Et Sylvie Guillem nous disant « Bye » sur Beethoven et en Mats Ek, vous le voyez le final de malade (éblouissant ce dernier morceau, éblouissant!!)
Le spectacle entier est un rêve!
Et peu importe que le public du théâtre des Champs Elysées soit globalement insupportable et bourgeoisement éteint et fermé, le plaisir pur de voir de la magie se produire sous ses yeux a lieu. Pendant 1h30 il n’y eut que moi et la Danse dans ce qu’elle a de plus sublime.
Merci mademoiselle Guillem!
NB: toutes les photos sont issues du programme du spectacle.
ah toi aussi tu l’as vu!!! geant, hein??? le solo signé Mats Ek, quelle merveille
http://destylesenaiguilles.wordpress.com/2012/03/10/bye-mats-ek-pour-sylvie-guillem/
(et ici on a eu un de ces bols: ça ne passait qu’à Paris, Londres et… Toulouse!!!! va comprendre… mais tant mieux j’etais aux anges!!!)
et…. 47 ans, hein, 47 ans… Et pas une seul signe du 1/10 du 1/1000è de déclin….
Complètement dément le solo final, une merveille! Ce spectacle fait partie de mes inoubliables 😉
Et oui, à 47 ans elle demeure totalement bluffante de souplesse, aisance et facilité. Elle est à son meilleur peut-être même car elle a l’expérience.
tu as dû croiser ma soeur (t’as pas vu une fille en sabots suédois rouge vernis accompagnée d’un petit garçon de 12 ans?? 🙂 elle y etait aussi, à Paris, donc…
Quelle chance ! Je suis une grande fan de William Fortsythe (il a été le sujet de mon dossier présenté à l’option danse pour le Bac en 1990.. bouhhh ça ne me rajeunit pas) et bien entendu je rêverai de voir ce spectacle… Tu danses toujours toi Miss Nahn ? Moi je danse depuis l’âge de 9 ans et à part une pause de 7 ans pour cause de job trop prenant, je continue toujours 😉 Quand on est danseur, on le reste toute sa vie je crois ! En attendant, je vais me contenter de quelques vidéos sur you tube…
Voilà bien longtemps que je ne danse plus malheureusement. Mais il faut que je me secoue, je me suis inscrite dans un club de sport où il y a des cours de barre au sol et de danse classique.
Je suis d’accord avec toi, un danseur le reste toute sa vie, mes pieds ne résistent jamais à un saut de chat ou une mini arabesque… C’est tellement beau!!