Lorsque j’ai lu que « Rain » entrait au répertoire de l’Opéra de Paris j’ai ressenti une drôle de bouffée de fierté pour Anna Teresa de Keersmaeker.
Sentiment un peu ridicule probablement, mais je suis devenue très admirative de l’œuvre de cette chorégraphe à force de soirées au Théâtre de la Ville à admirer ses créations.
C’est prestigieux le Théâtre de la Ville, mais avouez que l’Opéra de Paris, c’est encore autre chose…
J’ai donc bien sûr pris des places dans le cadre de notre abonnement, en me demandant ce que pourrait bien donner ce ballet une fois interprété par le corps de ballet de l’Opéra.
Des frissons, voici ce que cela donne « Rain » à l’opéra Garnier.
Un sol qui fait penser à Kandinsky sous le ciel de Chagall, un cercle fait en rideau de fils légers et un ensemble impressionnant de 4 pianos à queue, 6 tables de percussions, 2 cuivres, 2 cordes et 4 voix pour une musique envoutante…
Et puis surtout les danseurs de l’opéra, beaux, élégants, puissants, gracieux… tellement beaux dans les mouvements inventés par Anna Teresa de Keersmaeker.
Je ne saurais vous dire si elle a voulu danser les quatre saisons de la pluie, ou la pluie sur quatre environnements différents mais ce qui est certain c’est qu’elle suscite l’émotion, la joie, l’émerveillement, comme je l’ai rarement ressenti dans une salle de spectacle.
Du merveilleux et du sublime. Il reste des places, vous savez ce qu’il vous reste à faire!
J’admire le corps du ballet de l’opéra…Juste Merveilleux (la majuscule est nécessaire devant ce talent). Je ne suis pas à Paris et après la lecture de ce billet je le regrette terriblement.
Je comprends et suis complètement d’accord avec la majuscule, ce sont des artistes extraordinaires!