Bon, il serait peut-être temps que je vous en parle de ce beau voyage. Non parce qu’on a passé 3 semaines à se pincer pour être sûrs que nous ne rêvions pas. Quand même.
Nous avons vu tellement de belles choses que maintenant que j’essaie de la partager et bien j’ai du mal.
Mais ce n’est pas une excuse pour ne rien écrire et ne rien montrer. Je vais juste faire plus simple histoire de ne pas me prendre la tête pendant 10 ans sur quelles photos je montre.
Pour commencer, quelques images de ce qui nous a peut-être le plus plu en Nouvelle-Zélande: les bêbêtes !!!!!!
Des oiseaux, des otaries, des lions de mer, un cachalot, des moutons (des moutons, des moutons, des moutons!!!), des kiwis (mais de ceux-là point de photos), des pingouins (mais de ceux-là point de photo non plus), des dauphins et des opossums – aka les ‘possums – morts la plupart du temps malheureusement 😦
Allez c’est parti, on embarque pour le zoo du bout du monde et on commence avec les bêtes à plumes.
La Nouvelle-Zélande est un paradis pour eux: des côtes protégées, un océan plein de poissons, mais plein de paparazzis, et ça c’est vraiment pénible!!

On croise des oiseaux partout, y compris dans les campings où habite bien souvent une – voire plusieurs – famille de canards. Ce sont de gentils voisins, toujours intéressés par nos expériences culinaires et un peu bruyants…


La preuve:
Quel insupportable volatile!!!


Il n’y a malheureusement aucune photo de notre rencontre avec les oiseaux les plus émouvants: les petits pingouins pygmées. Ces pingouins sont tous petits et tous bleus, de vrais petits schtroumpfs de 25cm de haut.
Ils passent leurs journées en mer, et ne reviennent sur la terre ferme qu’à la tombée de la nuit pour nourrir leurs petits qui sont cachés dans des nids à flanc de falaise ou dans les talus.
Pour les voir – ou du moins les apercevoir – il faut attendre la tombée de la nuit et tenter de se rendre invisible, inaudible, imperceptible, sous peine de les voir s’enfuir et abandonner leurs petits. L’espèce est en danger – bien sûr! – et donc protégée – heureusement !!!!!.
Le soir où nous les avons attendus ils sont rentrés bien tard, il faisait déjà presque nuit noire.
Nous avons d’abord vu une mini-vague arriver sur la plage. Un couple de pingouins qui arrivait du large, peut-être en éclaireur. Ils ont couru à toute vitesse sur la plage – et ça file vite ces petites choses!!! – et ont attendu les autres.
Quelques longues minutes plus tard c’est une grande vague en V – un peu comme le font les oiseaux migrateurs dans le ciel – qui est arrivée sur la plage. Et là ce sont 30 ou 40 pingouins qui sont sortis de l’eau et ont couru jusqu’au talus bordant la plage. Nous les attendions en haut de ce talus, parqués derrière des filins pour nous empêcher de nous installer sur leur chemin. Derrière nous un chemin escarpé puis la route, puis la colline où se trouvent les nids. Un long chemin pour ces tous petits oiseaux donc….
Arrivés en haut du talus ils se sont arrêtés, aux aguets, tels de petites statues. Je crois que plus personne ne respirait dans le groupe d’une vingtaine de personnes qui était là.
Et puis petit à petit, souvent 2 par 2 ils ont poursuivi leur chemin. Leur remontée vers les nids a duré longtemps. Nous sommes restés de très longues minutes immobiles à scruter l’obscurité pour essayer de distinguer les petites silhouettes, les oreilles tentant d’entendre leurs dialogues (oui, oui, ils se parlent ces pingouins).
Je n’avais jamais vu un spectacle naturel aussi émouvant. J’ai pourtant la fibre verte et la protection de notre Terre signifie beaucoup pour moi, mais ce soir là je l’ai pour ainsi dire touchée du doigt notre responsabilité immense vis-à-vis de toutes ces richesses et de toutes ces merveilles.
En revenant vers notre camping-car Mr Papillon m’a retenue un peu brusquement: un petit pingouin a coupé notre chemin à quelques centimètres de nos pieds. Nous nous sommes arrêtés lui et nous, nous croisant les doigts de ne pas l’avoir effrayé et le laissant vite aller retrouver sa petite famille.
Nous avons roulé tout doucement pour rejoindre notre nid à nous cette nuit-là, nous ne voulions surtout pas prendre le risque de heurter une petite bête.
C’est ce soir-là que j’ai aperçu furtivement le seul opossum vivant de notre voyage…