EDIT
Le projet soutenu par la fédération française de tennis a été validé par la mairie de Paris et le premier ministre, le jardin et les serres sont donc plus en danger que jamais.
Si vous voulez soutenir l’association les défendant et signer la pétition demandant la reconsidération du projet, c’est ICI.
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J’aurai mis 15 ans à aller découvrir les serres d’Auteuil.
Tant que je vivais dans le 18ème arrondissement, cela pouvait se comprendre, mais depuis que je suis installée dans le 17ème, je n’ai plus d’excuse, elles sont à 15 minutes de bus de la maison!
Et moi qui me plains souvent que nous manquons d’espaces verts et qui n’aime rien tant que les jardins classiques et romantiques je mérite des claques (si si!).
Ce jardin et ces serres fragiles sont un enchantement! Nous sommes tombés sous le charme.
Dire que l’on veut détruire une partie du jardin et déplacer les serres pour agrandir Roland-Garros me met dans une colère noire.
Détruire une bulle verte dans un quartier qui en manque, classée monument historique pour un tournoi qui dure 3 semaines et ferait mieux d’être expédié dans le Bois de Boulogne où l’on ne manque pas de place me laisse sans voix.
La fédération française de tennis veut de la place? Mais il y en a plein les enfants, dans ce cher Bois de Boulogne abandonné aux esclaves de la prostitution par la Ville de Paris!
Cela lui ferait du bien d’ailleurs, au Bois, d’avoir un beau temple sportif installé en son sein. Après l’art grâce à la Fondation Louis Vuitton, pourquoi pas le sport avec l’ami Roland?
Le plus triste dans tout cela c’est de voir à quel point l’abandon par la ville de Paris est visible: les serres sont mal fléchées (et moins me semble-t-il que le « musée Roland Garros »… sans déconner, les gens, vous vous moquez de qui?), les alentours des serres ne sont pas entretenus ou mis en valeur (il y a pourtant un beau 5 étoiles juste à côté et dont les serres sont le jardin naturel), on se dit que les lieux pourraient être mieux soignés…
Mais que voulez-vous les jardiniers, les plantes et les petits oiseaux des volières ont moins d’argent que la fédération française de tennis pour soigner leur communication auprès de la mairie de Paris.
Mais revenons à ce jardin et à ses serres.
Se promener autour et dans les serres revient à entrer dans une bulle magique: hors de Paris, hors du temps, dans un lieu et un temps qui leur sont propres.
Elles sont beaucoup plus petites et moins bon état que leurs cousines des Kew Garden ou du jardin botanique d’Édimbourg, mais elles ont un charme un peu désuet inouï.
Allez zouh! je vous emmène, des photos parleront mille fois mieux que des mots.