Pas de Shali du samedi cette semaine, et un sujet sérieux (ça change de d’habitude :-)).
Aujourd’hui a lieu – comme tous les ans depuis 24 ans – la journée mondiale de lutte contre le sida.
Pourquoi je vous en parle?
Parce que j’appartiens à cette génération qui a commencé sa vie amoureuse au moment où cette affreuse maladie a été très médiatisée, au moment où les pouvoirs publics se sont mobilisés pour sa prévention et pour entamer une véritable lutte contre ce fléau.
J’avais 15 ans lorsque « Les Nuits Fauves » et « Philadelphia » sont sortis, j’ai pleuré devant ces films racontant des vies brisées par ce virus, devant l’injustice dont souffraient les malades, écouté en boucle Bruce Springsteen chantant les rues de Philadelphie…
Mes professeurs de biologie et la direction de mon lycée d’alors ont fait venir association et médecin pour nous expliquer le virus, la maladie, sa transmission, la prévention, les capotes à 1 franc. On a fait entrer un « manège à bites » (multicolores s’il vous plait!) dans un établissement scolaire catholique pour nous apprendre à mettre un préservatif. Voilà à quel point on avait peur pour nous, voilà à quel point on prenait cette maladie au sérieux.
Je suis effarée lorsque je me rends compte à quel point les ado de 15 ans aujourd’hui sont mal informés, mal éduqués sur la question. Je suis horrifiée quand j’apprends qu’ils pensent que l’on peut vivre avec ce foutu virus. Survivre les enfants, survivre. Cela n’a rien à voir.
Je tremble pour eux lorsque je réalise qu’ils ne mettent pas le sida dans la liste des raisons pour lesquelles il faut mettre des capotes.
Et je m’énerve lorsque j’apprends que des gens de ma génération n’ont jamais fait un test de dépistage. Tant d’inconscience, de légèreté et de manque de respect pour la personne que l’on aime et les malades me laisse interdite. Qu’y a-t-il de si compliquer quand on est amoureux à se protéger pendant quelques mois puis à faire un test, un simple test?
Le sida est toujours là, continue à se propager, continue à tuer.
Les séropositifs et les malades continuent à être discriminés et traités en pestiférés.
Il reste tant à faire.
En ce 1er Décembre il me semble important de continuer à nous informer et à donner, de continuer à éduquer les enfants qui nous entourent. Pour les infos et des dons les sites ONUsida et Aides sont très bien faits.
Et avis au make-up addicts, MAC vend évidemment toujours sa géniale collection Viva Glam dont une partie des revenus est reversée pour la lutte contre le Sida.
Bon week-end!!!
comme toi, marquée, ultra marquée, par Les Nuits fauves et Philadephia… Je me demande ce que ça ferai, ces films, à ces jeunes d’aujourd’hui dont tu parles et qui prennent ça avec tant de légèreté… Parce que d’autres choses leur paraissent plus graves encore?? parce qu’ils vivent plus dans l’instant que nous? parce que Sida = les vieux comme nous et « pas eux »?? je ne comprends pas bien une telle désinvolture, je dois dire….
Je crois qu’une grande partie de la situation actuelle vient du manque de médiatisation de la maladie et de la recherche pour les traitements et vaccin. On n’en parle presque plus (il suffit de voir les montants réduits recueillis pendant le Sidaction).
Et puis la sexualité reste un sujet très tabou, il y a un vrai manque d’éducation… Bref du boulot à faire 🙂
PhiladeLphia et ce que ça feraiT (mon clavier a ripé!! je tape trop vite)