Première étape de notre périple malaisien: la ville historique de Melaka, classée patrimoine mondial de l’humanité depuis 2008.
D’abord occupée par les Portugais, puis les Hollandais et pour finir les Anglais jusqu’à l’indépendance de la Malaisie en 1956, Melaka (ou Malacca) a gardé l’héritage et les traces de cette histoire de colonisation qui remonte au début du XVIème siècle.
Le centre historique ancien tient sur un mouchoir de poche et se visite très facilement à pieds.
Ne pas hésiter à compléter sa promenade pédestre par une petite balade en bateau sur la rivière qui coupe la ville en deux, si la musique est kitchissime, la balade – elle – permet de découvrir la ville d’une manière différente et agréable.

Certains musées sont actuellement fermés (celui de l’architecture et celui rassemblant les musées de la beauté, du peuple et des cerfs-volants) , mais la ville offre de nombreux endroits intéressants à explorer.
Le Malacca Sultanate Palace (une reproduction à taille réelle et qui se visite) de l’ancien palais du sultan permet de découvrir le fonctionnement d’un sultanat, d’en découvrir l’histoire, tout en visitant un beau bâtiment. Et le « Secret Garden » est superbe!




Le mémorial de la proclamation de l’indépendance tout proche est intéressant car il permet de mieux comprendre le processus qui a conduit le pays à l’indépendance et ce par quoi il est passé avant de devenir la Malaisie que nous connaissons aujourd’hui. Beaucoup de lecture, mais vraiment instructif.

Il faut bien sûr monter voir les ruines de l’église Saint Paul (plutôt au coucher du soleil, la vue et la lumière sont belles) et aller voir la Porta de Santiago, seule porte de l’ancienne forteresse portugaise sauvée par Sir Raffles (le même que celui de Singapour!)



Le musée de la marine, installé dans une réplique d’un navire portugais nous a pas mal plu également. La scénographie est souvent assez kitsch (mais c’est le cas dans tous les musées de la ville a priori), mais l’ensemble est intéressant et le fait de se promener dans un bateau très amusant.
Ce qui nous a beaucoup amusé c’est de voir comment l’histoire de la Malaisie et de Melaka colonisées est aujourd’hui perçue: les Musulmans ont été de gentils lapins avec les Malais, les Portugais des monstres sanguinaires (mais les habitants de Melaka adorent aller passer la soirée et dîner au village portugais dont les habitants sont très fiers de leurs racines), les Hollandais ont été un mal occasionnellement utile, les Anglais des libérateurs envahissants.

Au milieu de tous ces musées nationaux, nous nous sommes arrêtés dans un petit musée privé: la maison de l’héritage baba-nyonya. La communauté baba-nyonya est une toute petite communauté fondée suite à l’arrivée en Malaisie suite à son mariage d’un princesse Ming (Chinoise donc) et ayant emmené avec elle 500 nobles qu’elle a poussé à épouser des Malais et Malaises. Le mot clé de cette communauté et de la culture qui en est née est le mélange. Dans tous les domaines cette culture a puisé des inspirations: chinoise, malaise, indienne, arabe, anglaise, pas une source d’inspiration possible n’a été oubliée.
Cela donne notamment une cuisine absolument délicieuse que nous avons dégustée au café 1511… Mais de cela nous reparlerons plus tard.
Bref, le musée en question est en fait l’ancienne demeure d’un riche planteur de caoutchouc d’origine baba-nyonya dont la maison a été transformée en musée et présente la vie telle qu’elle pouvait être il y a un siècle pour ce type de famille.
Pas d’explication lors de la visite, dommage, mais la maison est vraiment jolie, très grande, et visiter les différentes pièces toutes meublées et mises en situation est instructif. Les photos sont interdites dans la maison, je n’ai donc malheureusement rien à vous montrer 😦
magnifiques ces photos
houlala tu la verrais, la pédicure, ici, dans les motardes avec triples chaussettes!!!
Nous suivons la météo française de loin et nous compatissons. Nous savourons le trop chaud de la jungle où nous sommes en ce moment.
magnifiques photos! Je souhaite qu’on avait des scènes aussi belle vers les promenades saint-bruno kiosque.