Je suis en plein dans une phase de boulimie aigüe de Sir Coe. Suite à ma lecture de « What a carve up! » j’ai commencé la lecture du « Rotters club » (en VO) et de « La femme de hasard » (en VF).
« La femme de hasard » est le premier roman de Jonathan Coe. C’est pour ainsi dire une œuvre de jeunesse.
Ce roman raconte l’histoire de Maria, une femme indifférente à tout et surtout aux autres et à sa vie. Elle subit l’existence plutôt qu’elle ne la vit et tout semble glisser sur elle. On le suit pendant une petite vingtaine d’année, de ses années d’étudiante à sa vie de femme mariée puis divorcée, en passant par toutes ses années de collocation étrange avec des êtres parfois effrayants. Le texte est court et se lit vite.
Si on trouve déjà avec plaisir le beau style de Jonathan Coe, on n’y trouve pas encore sa capacité à créer des personnages certes complexes et souvent sombres mais toujours attachants ni sa capacité à écrire une histoire dont le scénario et la structure vous scotchent. Et il manque sa causticité et son humour légèrement acide. C’est du Jonathan Coe WIP.
Les bases sont là, il y a du vrai potentiel, mais il manque la petite étincelle qui fera de tous ses romans suivants de très bons romans.
Je trouve courageux d’avoir fait publier une œuvre qui n’est pas très aboutie par rapport à ce qu’il a écrit depuis.
Oh je trouve qu’il y a pas mal de choses tout de même mais l’empathie ne fonctionne pas. J’ai beaucoup aimé même si ce n’est pas le plus abouti, c’est sûr.
J’aime bien les œuvres qui sont courts. Avant, je lisais beaucoup, pour le plaisir. Et j’arrivais à lire des centaines de pages en une seule journée. Mais maintenant, le temps me manque et ça m’agace un peu les livres trop épais. Je n’arrive jamais à en lire un jusqu’à la fin. Et puis l’histoire me paraît assez choquante pour réveiller ceux qui sont dans la même situation que Maria.