Pourquoi continué-je à aller si souvent au théâtre? Ne suis-je donc jamais rassasiée, jamais satisfaite, jamais lassée par ces soirées plongées dans le noir et les histoires d’êtres sortis de l’imagination d’un auteur souvent inconnu? Non. Vraiment non. Et « Rêve d’Automne » mis en scène par Chéreau m’a donné ce frisson si particulier que j’éprouve devant une scène de théâtre en puissance 10. Dès le seuil de la salle franchi j’ai su que nous verrions pas une œuvre ordinaire. La scène du Théâtre de la Ville a été transformée en salles du musée du Louvre, les belles salles tendues de rouge et où sont accrochées les œuvres classiques. On marche dans ce musée pour entrer dans la salle, certains spectateurs passent même dans les salles fictives pour rejoindre leur siège. A couper le souffle ce décor. Et puis la pièce démarre et on se prend la force du texte de Jon Fosse en pleine tronche. L’Homme, sa vie, sa mort, le
valeria bruni-tedeschi
« Je t’ai épousée par allégresse » – Théâtre de la Madeleine
Ma boulimie de théâtre a repris de plus belle. J’ai une vraie passion pour les chaussures – que je ne montre pas assez ici je m’en rends compte – et je crois que le théâtre est en train de gagner la même ampleur. Je suis accro à l’émotion que me procure le talent des comédiens et les risques qu’ils prennent à s’exposer ainsi tous les soirs sur scène.