Les derniers jours de Stefan Zweig

Je lis très peu la presse people (à part quelques orgies de « Voici » l’été sur la plage). Je suis par contre fascinée depuis toujours par la personne qui se cache derrière les auteurs, les peintres et les artistes que j’admire. Comme si connaître leur histoire m’aidait à mieux comprendre leurs histoires et à en percer le mystère. Une douce illusion j’imagine, mais qui fait de moi une lectrice assez assidue de biographies et autres écrits romancés parlant de mes artistes favoris. Dernière lecture de ce type en date: « Les derniers jours de Stefan Zweig », dévoré en quelques jours au cours de mes trajets en métro quotidiens. Je crois que j’ai failli manqué mes arrêts à chaque trajet tant ma lecture m’accaparait. Merveilleuse sensation… J’ai découvert la sortie de ce livre en lisant – comme chaque semaine – la chronique littéraire de ELLE. A priori ce livre avait tout pour me plaire: son auteur, son sujet, l’élogieuse critique du magazine (vous

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Florence sur le quai

J’aime ces périodes enthousiasmantes où je ne lis que des livres que je referme à regret et dont je me dis qu’ils sont trop courts. A l’heure où je vous écris je viens de terminer « Les derniers jours de Stefan Zweig » dont je vous reparlerai bientôt. Je suis sous le charme. Le livre dont je voudrais vous parler aujourd’hui est probablement l’une des meilleures gifles que j’aie reçue de toute mon existence. Je ne parle pas de gifle physique (connais pas cette forme là), mais de ces claques intellectuelles, culturelles ou psychologiques que la vie nous donne parfois. Certaines ont des effets dévastateurs, d’autres au contraire sont salvatrices, de violents réveils qui nous évitent de trop nous endormir dans notre cocon douillet. Le livre de Florence Aubenas – « Le quai de Ouistreham » – est de ces claques bénéfiques.

Chère Jane Austen…

Après « Alice au Pays des Merveilles » et « De l’autre coté du miroir » et avant de me plonger dans « Le quai de Ouistreham », j’ai découvert une œuvre de ma chère Jane Austen dont je n’avais jamais entendu parler: « Lady Susan ». J’aime bien les petits Folio à 2€, ils sont bien souvent une excellente surprise, le moyen de découvrir un texte inconnu d’un auteur connu. Oh bien sûr, il ne s’agit pas d’œuvres majeures, mais personnellement ça me va bien. « Lady Susan » est une œuvre assez étonnante. Comme si après avoir lu « Les liaisons dangereuses » Jane Austen avait voulu s’essayer au roman épistolaire à intrigues et manipulations. Son héroïne – Lady Susan – semble être en effet la cousine anglaise de la marquise de Merteuil. Cynique, manipulatrice, intelligente, se tirant de toutes les situations (même les plus périlleuses), dangereusement séduisante et séductrice, on devine aisément son pouvoir sexuel sur la gent masculine. Oui vous lisez bien, son pouvoir sexuel. Jane Austen évoque

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Femme et mère, telle est l’équation

Sur laquelle s’interroge Elisabeth Badinter dans son dernier ouvrage « Le conflit ». Pour être très honnête, j’attendais ce livre avec une impatience extrême depuis que j’avais lu un article à son sujet il y a quelques semaines. Pourquoi? Pour plusieurs raisons. D’abord Elisabeth Badinter est une femme que j’admire beaucoup, une féministe de la première génération à qui les filles de ma génération doivent énormément. Ensuite parce que le féminisme est une cause qui me parle. Enfin et surtout, son livre traite de questions que je me pose, moi, personnellement. En quoi consiste le rôle de femme, le rôle de mère dans notre société? Quels en sont les différents modèles existants, quelles en sont les composantes, quelles sont les « attentes » de notre société en la matière, comment ces rôles évoluent-ils et comment cela impacte-t-il la situation des femmes actuelles? Vaste sujet, oui, nous sommes d’accord. Et complexe en prime.

Petit déjeuner avec Truman Capote

La confrontation entre un film et le livre dont il est extrait est parfois difficile. Un livre trop dense, trop riche, rend son adaptation difficile et souvent décevante. Ce fut par exemple le cas de « L’irrégulière », merveilleuse bible consacrée à Gabrielle Chanel mais dont le très esthétique film qui en a été tiré n’exploite qu’une infime partie. Et parfois on touche la perfection, le film se trouve être une merveilleuse interprétation du livre, un hommage à l’esprit qui habite les pages. « Autant en emporte le vente » en est pour moi le meilleur exemple. Le temps d’un week-end en Berry j’ai lu « Breaksfast at Tiffany’s » de Truman Capote, histoire de voir ce qui se cache derrière l’un de mes films préférés.