Dansons!

Certaines semaines de spectacles sont de vrais cadeaux.
D’abord parce que cela me permet de retrouver Holly plusieurs fois dans la semaine, de boire des coups, et de me retrouver en apnée devant de la beauté (je ne sais pas vous, mais moi devant un danseur ou une danseuse en train d’exécuter un pas ou un passage complexe, j’arrête de respirer).

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Ce fut le cas de cette semaine où nous avons vu « Borderline » au Théâtre de la Ville puis des créations d‘Alexei Ratmansky, George Balanchine, Jerome Robbins et Justin Peck à Garnier.

Borderline est un spectacle signé Sebastien Ramirez et Honji Wang qui était présenté au Théâtre de la Ville pour la troisième fois.
Il y en aura probablement d’autres tant ce spectacle est couru, mais à force de la voir dans le programme, je me suis dit qu’il était plus que temps que nous le voyions.

Nous avons beaucoup aimé. Plus que ça même.
Lorsque le hip hop quitte la rue pour monter sur scène et croise des danseurs et chorégraphes de talent, on découvre que son agilité et son énergie se marient aussi très bien avec la grâce et l’agilité. On découvre aussi qu’il se pratique très bien dans ces étranges cubes mouvants qui oscillent au gré des mouvements des danseurs ou du gréeur présent sur scène.
Borderline est un ballet très fort, en trois mouvements qui passent par tous les sentiments, des plus forts voire violents, jusqu’au plus tendre et sensuel.
Le morceau final est une merveille de pas de deux, en quasi apesanteur pour la danseuse. J’y ai retrouvé toute la beauté et l’émotion des plus grands pas de deux des ballets classiques et j’ai passé une grande partie de la fin du spectacle en apnée devant tant de beauté.

Les saluts ont été un grand moment de bonne humeur et de joie, avec un public joliment survolté (ce qui n’arrive jamais au Théâtre de la Ville, en bons intellos le public s’enthousiasme, se lève, applaudit, mais gigoter en rythme???? Et bien cela peut arriver!). Nous avons quitté le théâtre avec un grand sourire accroché au visage et un peu de l’énergie de la très belle troupe Ramirez Wang.
Vous savez maintenant quoi faire lorsque vous verrez ce spectacle dans le programme.

Le jeudi soir fut beaucoup plus calme. Au programme: plateau noir, pas de décor, un piano (ou deux si vraiment vous insistez), quelques danseurs. Et quatre très grands chorégraphes.
Il y a beaucoup de choses que je n’ai pas aimé dans la danse à l’opéra de Paris sous la direction de Benjamin Millepied, mais sur les choix d’entrée de nouveaux ballets au répertoire, tout ce que j’ai vu m’a plu.

Ce programme a un peu désarçonné mes voisins de loge. L’absence de décor, les costumes qui se rapprochent des tenues de travail des danseurs (enfin, des tenues des élèves de l’école de l’opéra), la musique minimaliste, rien de cela n’est vraiment habituel sous les ors de Garnier.
Ce pauvre monsieur d’un certain âge a passé son temps à se plaindre qu’il ne venait pas là pour assister à un cours de danse, ce qui n’a pas manqué de m’amuser.
Pour moi ce fut l’inverse, j’ai adoré voir les danseurs totalement seuls sur scène (si ce n’est la présence des pianos) et dans des costumes simplissimes*. Enlevez les chichis, il n’y a de place que pour la danse et ses interprètes et c’est magique, chaque geste, chaque mouvement prend une ampleur toute autre et je trouve ça magique.
Une très belle soirée.

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* mais pas forcément beaux ou flatteurs. Tous ces chorégraphes sont-ils daltoniens pour affubler ainsi leurs danseuses et danseurs de tenues mauves????
C’est affreux, jamais flatteur, bref: beurk!

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