Kesako le « syndrome du nounours »?
Un truc moche. C’est pourquoi je lui donne un nom mignon.
C’est un truc qui vous fait vous effondrer un vendredi soir complètement épuisée. Envie de rien. Juste d’écouter le Requiem de Mozart.
C’est un truc qui vous empêche de dormir la nuit suivante, vous laisse en larmes le lendemain matin à l’idée de devoir prendre le train et passer le week-end avec des gens.
Avec des gens!!!! Mais quelle horreur!
Une seule envie: se terrer au fond de son lit. Ne voir personne.
Surtout ne voir personne. Pas la force.
C’est ça le syndrome du nounours.
C’est ce qui m’est arrivé le week-end dernier.
Samedi matin Mr Papillon est parti pour Roanne tout seul, me laissant en larmes (de culpabilité) au fond de notre lit.
Je suis restée une heure en boule sous la couette avec petite Shali à mes côtés et puis je suis partie à la chasse au nounours.
48h de tri, rangement, jetage, nettoyage intensif. Tout y est passé: les livres de notre bibliothèques tous sortis, triés et rangés (toujours pas couleur!) ; l’intégralité de mes fringues (Virg’, je suis prête pour le clothes swap!!) ; tous mes fichus papiers « administratifs » divers et variés, soigneusement étudiés, dûment trouyautés et rangés dans leur classeur ; les étiquettes façons Polaroïd de mes souliers. L’appartement a été nettoyé de fond en comble.
Activer ses mains pour apaiser la tête ; ranger son nid pour remettre de l’ordre dans sa tête. C’est la seule chose qui fonctionne pour moi.
Et c’est fabuleusement efficace.
Dimanche à 18h, après avoir déposé mes vêtements usagés au Relais Emmaüs le nounours était parti.
Auparavant ce syndrome m’arrivait une fois par an. Je ne culpabilisais pas, je me contentais de ranger comme une dingue et puis ça allait très bien.
Depuis que j’ai rencontré Mr Papillon le nounours n’avait jamais frappé de la sorte, sans doute parce qu’à deux la motivation est plus grande pour faire un vrai ménage de fond en comble du nid régulièrement et que j’ai pris l’habitude de faire le tri de mon dressing de manière régulière (bien plus souvent qu’à une époque en tout cas!). J’avais donc oublié l’existence du nounours, qui m’a prise par surprise vendredi dernier.
Bon là je crois qu’il est reparti pour un bon moment le nounours 😉
tu sais, parfois, on a besoin d’aller bien au fond de la piscine pour donner un bon coup de pied au fond… Sinon, comment donner le coup de pied au fond? ben c’est simple, si t’as trop « pas pied », tu peux pas… Tout ça pour dire que: ne culpabilises pas, tout cela est très sain!!
Je connais ce syndrôme qui frappe rarement mais avec une certaine violence et nous laisse à terre un court moment… Tu as fait ce qu’il fallait !
Complètement d’accord avec les derniers commentaires ; aussi rare que soudain, mais inébranlable ; il est là, il faut faire avec… après, on est de nouveau disponible et prête pour de nouveaux périples… Tiens, tu aurais même le droit à un cadeau de réconfort/de récompense que je trouverai ça… justifié!
Je te comprends complètement : ranger/trier l’extérieur pour voir clair à l’intérieur, faire le vide pour mieux calmer son cerveau et repartir du bon pied ! Il n’est pas si désagréable ce nounours !