A mid-summer night’s dream

Probablement mon œuvre de William Shakespeare préférée.
Fantaisiste, mythologique, génialement barrée, drôle et gaie, cette pièce a – en plus – un titre fabuleux.

Je l’ai découverte adolescente, jouée en VO par une troupe venue poser ses tréteaux à Bourges.
Je n’avais bien évidemment pas compris un seul mot prononcé par les comédiens, mais j’avais aimé le comique des situations.

Cet automne c’est dans une version très Swinging London (avec une touche de Chapeau melon et bottes de cuir et un soupçon d’Austin Powers) que l’on peut voir la pièce au théâtre de la Porte Saint Martin.
Désarçonnante pour le moins, mais bien vu et très bien faite, cette adaptation respecte l’idée d’une fantaisie grand public, faite pour amuser petits et grands.
Philomène et Holly sont sorties du théâtre atterrées par ce qu’elles avaient vu, pendant que Mr Papillon et moi riions de bon cœur devant les mésaventures de la troupe de théâtre amateur (de acteurs pro jouant des acteurs amateurs répétant une pièce de théâtre, vive la mise en abyme!!), les facéties de Puck ou les drames amoureux des jeunes héros de l’histoire.

Prendre une pièce classique, la secouer très fort et l’adapter à notre époque, ça passe ou ça casse. Personnellement j’ai adoré, je trouve génial que Nicolas Briançon ait eu envie (et réussi) à rendre du Shakespeare attractif et accessible à un public qui ne va jamais au théâtre.
Mélanie Doutey y est charmante et délicieuse, Lorant Deutsch excellent en Puck poil à gratter et Nicolas Briançon campe un Obéron délicieusement tyrannique.

Vive l’audace et l’humour!!