Ma fournisseuse officielle de places de spectacles (comprendre la demoiselle en charge du service Loisirs de ma boîte) m’avait prévenue: spectacle top, brillant, mais plombant. Vraiment plombant.
J’ai donc – pour une fois – été un peu prévoyante et ait été faire un tour sur le site du Théâtre de l’Atelier pour m’informer sur ce spectacle avant de m’y rendre, dimanche dernier.
J’étais toujours malade et surveillait l’évolution de mon virus d’amour.
La bestiole a mal tourné, je suis ressortie du théâtre à moitié sourde.
A moitié sourde mais complètement emballée.
Secouée et très émue, mais emballée autant par la beauté du texte que par la force de l’interprétation de Romain Duris.
Je ne connais pas l’œuvre de Bernard-Marie Koltès. A peine si je connaissais le nom de cet auteur.
Parfois mon manque de culture m’afflige. Au moins ai-je le plaisir d’apprendre (on se console comme on peut).
Je ne la connais toujours pas cette œuvre, mais j’ai découvert ce texte magnifique qu’est « La nuit avant la forêt » et j’ai envie de découvrir d’autres textes de Bernard-Marie Koltès.
C’est un voyage et une rencontre étranges qui nous sont proposés dans « La nuit ».
Qui est cet homme qui erre sous la pluie, guettant le passage d’un passant qui voudra bien l’écouter?
Qui est cet auditeur silencieux qui laisse cet inconnu s’épancher de manière si intime?
On ne sait pas, on ne le saura pas.
On saura juste que notre homme est étranger, qu’il ne travaille plus et qu’il est sans le sou. On devine qu’il a eu une vie normale, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus travailler et que tout bascule.
Il vit dans la rue, dort dans des chambres d’hôtel qu’il a du mal à payer.
Alors son esprit se promène, erre, divague, se perd même parfois. On sent l’âme blessée, qui s’égare, parce qu’elle n’a plus d’âme amie, d’âme sœur à qui s’adresser.
Si le texte est parsemé de touches d’humour, il est globalement d’une tristesse infinie.
Et il est d’autant plus beau et poignant à entendre que les spectateurs présents dans la salle sont pour la plupart « juste » des fans de Romain Duris. Le choc doit donc être un peu violent pour ceux qui ne savent pas ce qu’ils sont venus voir.
Mr Papillon et moi avons été voir ce spectacle pour l’association Duris / Chéreau.
Nous avons adoré ce que Chéreau a fait de Rêve d’Automne, nous avions donc très envie de voir ce qu’il ferait avec Duris qui monte pour la première fois sur les planches.
Et bien c’est réussi. Très réussi.
Ne redescendez pas des planches Mr Duris, restez-y, vous y avez une belle présence.
Vous portez très élégamment ce texte, vous donnez une belle voix à ceux que personne ne voit ni n’entend lorsque nous les croisons dans la rue.
Un spectacle difficile, mais à voir absolument.
_______________________________
La Nuit juste avant la forêt
Théâtre de l’Atelier
Jusqu’au 27 Mars 2011, à 19h
ouais, c’est costaud, Bernard Marie Koltès.. J’ai dû voir « Dans la solitude des champs de cotons » il y a oh… bien dix ans, j’ai un peu beaucoup oublié, mais je me souviens juste en effet d’un théâtre très difficile et d’une noire tristesse.
en voyant cette pièce (assis sur un strapontin, je devais gêner 10 rangs derrière moi…)
que le récitant imaginait ce récit dans son agonie
c’est un peu comme une pesée des âmes
il essaie de sauver le bilan de sa vie
devant un juge neutre, et qui ne lui répond pas
Bonjour
Je suis un webmaster.I trouvé votre site sur le moteur de recherche Google, et nous travaillons dans un field.So même, je pensais que nous pourrions échanger des liens. J’ai quelques sites très bien que faire du bien à la recherche différents engines.And si un échange de liens nous, il sera bénéfique tant d’entre nous. S’il vous plaît me répondre concernant les liens exchnage. ce sont mes quelques sites pour vous, je n’ai plus de quelques ..
Grace wilson