Apéro avec mes 4 chéries new-yorkaises

Samedi, 18h Mr Papillon, ma copine Vero et moi sommes installés confortablement au milieu du milieu à l’UGC Porte Maillot, attendant avec impatience (enfin les filles au moins) les 5 petites notes du générique ô combien connu, reconnu, archiconnu (de nous) de Sex & the City.

Au diable mes velléités d’essayer d’organiser une soirée de filles avec cocktails, talons aiguilles et cris de dindes hystériques, quand Vero m’a dit qu’elle y allait dans le week-end et que Mr Papillon a eu le malheur de mentionner le fait que le film était sur notre (notre??? YEEEEESSSSSSSSS !!!) liste des films à voir, j’ai chopé mon annexe de neurone* et ai envoyé un SMS en disant à Vero « on y va ensemble ».

Ou comment des gens avec des agendas ridiculement remplis arrivent à organiser un ciné la veille pour le lendemain en 2 SMS.
Ça fait du bien ce genre de petit miracle, j’ai l’impression d’être jeune et insouciante à nouveau [et ça va le neurone là?]

Bon bref, SATC, the movie, 2.
Si vous voulez une critique objective quittez ce lieu immédiatement, je suis incurablement et totalement attachée à ces 4 minettes et à leurs aventures et mésaventures.
Je les suis depuis le début, connaît les épisodes par cœur, ai obligé mon amour de mari à tous se les taper  (les épisodes hein, pas les nanas… non mais franchement, je vous entends les esprits tordus!!) dans la semaine qui a suivi notre rencontre (ou presque).
Elles peuvent faire n’importe quoi, je les aime.

Ce film ne restera pas dans les annales du cinéma mondial, mais moi il m’a plu ce film.
C’est bling-bling, cu-cul à mort, way too much à tous les niveaux, mais c’est exactement ce à quoi je m’attendais et c’est ce que je voulais. Si on me parle de mauvais goût, j’assume (et très bien même).

J’aime ce film qui ose montrer à l’écran des femmes qui vieillissent et qui essaient de rester elles-mêmes malgré la beauté qui se fane, la libido qui part en cacahuète, les midinettes de 20 ans qui font tourner la tête de leurs mecs et les petits soucis de l’existence qui deviennent de moins en moins glamour.

Ce en quoi le film me frustre c’est que j’y ai vu tous les sujets et thèmes que les 20 épisodes d’une saison de la série auraient permis d’aborder un peu mieux: comment combiner enfants/mari/boulot en restant féminine et désirable, comment gérer les enfants insupportables et la nounou sexy quand on envisage juste le suicide par cupcakes rose Barbie (cf le fabuleux  » I can’t lose the nanny » de Charlotte. Cultissime!), comment faire comprendre aux gens qu’on n’a pas envie d’enfants (et que non on n’a pas supprimé Noël du calendrier pour autant), combien de travail quotidien représente un mariage et comment entretenir la flamme au milieu de l’océan de routine inévitable et indispensable (si si), comment assumer le fait de changer de catégorie d’âge sans forcément avoir les envies et les aspirations de cet âge.

J’arrête là, la liste est longue. Et globalement je la trouve très féministe cette liste. J’aime bien.

La tempête dans un dé à coudre au sujet du niquab?
Pas compris le problème, ce n’est pas de l’humour des plus fins certes, mais si on se met à la place de personnes qui n’ont jamais vu de femmes avec ce type de voile et si on se souvient du fait que la polémique sur le sujet est très franco-française et en tout cas pas du tout américaine, on se dit que la réaction des new-yorkaises n’est pas si bizarre.

La vision du monde arabo-musulman est caricaturale, certes, mais les visions caricaturales au cinéma ne manquent pas, y compris dans des films qui se veulent sérieux.
Au final je trouve la confrontation entre les 2 univers plutôt drôle. Franchement, Samantha qui séjourne dans un pays où on oblige les femmes à se voiler intégralement, ça ne pouvait que donner des moments d’anthologie.

Ne serait-ce que pour le personnage de Samantha il faut voir le film.
C’est bien elle la véritable héroïne du film. Plus dingue et trash (le coup de fil avec Smith, string sur les chevilles est mythique)  que jamais, elle est géniale.

Euh, le retour d’Aidan, moi je passe. Team Big or nothing, voilà c’est dit.
Je suis accro au Sunday Times crossword puzzle et à son sourire en coin.

Et je ne vous parlerai pas de mode car on ne voit pas assez bien les chaussures à mon goût dans ce film… d’ailleurs c’est quoi ce bordel? C’est Sex & the City le film-là! A part un coup d’oeil à une paire de Loub’ glitter à souhait et a glimpse du shoesing de Carrie, ça manque un peu de Manolos & co tout ça.
Et le reste des fringues est un peu too much pour qu’on puisse envisager une vague inspiration.

A part la veste de Carrie. Pour ça il suffit d’aller chez Bali, elle raconte très bien.
Elle serait pas un peu en soie cette veste pour avoir un tomber et un mou-parfait pareils?

PS: avis aux copines qui ne l’ont pas encore vu, je veux bien le revoir le film. Parce qu’avec copines + cocktails c’est encore meilleur !!

* Surnom affectueux que je donne à mon indispensable BlackBerry