« Journal » d’Hélène Berr

helene-berrHélène Berr est née en Mars 1921 à Paris et est morte en Avril 1945 à Bergen-Belsen.

D’Avril 1942 à Février 1944 elle tient son journal, dans un premier temps pour noter les petits événements de sa vie, puis avec une volonté de témoigner, d’écrire pour ne jamais oublier les horreurs nazies.

Ce journal est magnifiquement écrit, très émouvant et ouvre une petite fenêtre plus personnelle sur une période que nous connaissons tous par ce que nous en avons appris à l’école ou par quelques oeuvres majeures (Shoah, de Nuremberg à Nuremberg). Ce témoignage n’en est que plus poignant.

Adolescente j’avais lu – que dis-je dévoré – le journal d’Anne Franck. Mais ce sont plus les émotions d’une jeune fille du même âge que moi que le témoignage des horreurs nazies qui m’avaient touchées. Et puis mes cours d’histoire et mes grands-parents m’instruisaient des faits historiques.

Là, c’est autant l’histoire personnelle, intime d’Hélène Berr (son histoire d’amour naissante avec Jean) qui m’a touchée que ce dont elle témoigne, son ressenti de ce qui se passe autour d’elle. Elle portait en elle l’étoffe d’une grande dame et d’un grand écrivain.

Lisez-le, ce livre est un indispensable. Pour ne jamais oublier.

9 réflexions sur “« Journal » d’Hélène Berr

  1. Pour la petite histoire livrée par mon libraire qui m’a vendu ce livre et qui connait la nièce de Hélène. Celle-ci avait pour instruction de ne pas faire publier cet écrit avant quelques décennies. Il y a quelques années, lorsqu’elle s’est mise en quête d’un éditeur, personne n’a voulu de ce livre.
    L’année dernière, ce livre a été un best seller.
    On se laisse prendre par ce livre comme si c’était un roman et de temps à autre on sort de cette immersion pour se dire que c’est un témoignage et non un roman…çà donne des frissons!

    • @ Philomène: Oui, on oublie presque que c’est un témoignage et non un roman tant c’est bien écrit. Les photos et les textes à la fin du livre nous rappelle qu’il s’agit d’une véritable histoire.
      C’est dingue que les éditeurs n’aient pas saisi tout de suite l’importance de ce texte. Heureusement qu’il y a eu un courageux!!!

  2. Yes, I agree the : « Journal” d’Hélène Berr » is a masterpiece. Thank you for displaying that great photo of her!
    Raoul Shade

    • Yes, her « Journal » should be studied in schools, it is such an essential book…
      I’ll see if I can borrow the Elsa Zylberstein recording from the library near home. I like her voice and her love for Stefan Zweig.

  3. Les morceaux choisis, lus par Elsa Zylberstein sont magnifiques.
    Éditions Tallandier, Octobre 2008 Audiolib. Durée: 2 h 30

  4. S’il n’y avait qu’un seul témoignage dehors des camps d’extermination à montrer, ce pourrait être le journal d´Hélène Berr. Un témoignage terrifiant et inoubliable.
    Le Journal d’Hélène est un testament spirituel incandescent. Elle incarne la dignité humaine et la passion littéraire de manière universelle. Au-delà de l’abîme religieux ou de race et du mal omniprésent des invasions barbares du XX siècle. La Solution Finale est une méthode archaïque des ravages de la modernité.

  5. « Keats est le poète, l’écrivain, et l’être humain avec lequel je communique le plus immédiatement et le plus complètement. Je suis sure que j’arriverais à le comprendre très bien. Ce matin (mercredi) j’ai copié des phrases de Keats qui pourraient servir de sujet à des essais, ‘a des pages où je mettrais tout moi-même. » Hélène Berr

    Julio Cortázar aussi partagé la même passion que’ Hélène Berr. Lui aussi considéré Keats comme son frère spirituel. La preuve c’est son magnifique livre : Imagen de John Keats (Alfaguara, Buenos Aires, 1996) avec ses excellentes traductions (aussi de Luis Cernuda).

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