Mon dieu que je déteste ce message…
Le même dieu sait aussi que j’ai passé ma journée à aller actualiser cette fichue page pour voir si peut-être je pouvais commencer à envisager de mettre le nez dehors pour rejoindre mon bureau à l’autre bout de Paris.
« Ligne 12: 1 rame toutes les 45 minutes » aura été leur meilleur timing de la journée. Autant dire que je n’ai même pas essayé de l’attraper cette fameuse rame. Vous imaginez, elle part au moment où vous arrivez sur le quai et là vous voyez le panneau d’affichage annoncer gaiement « 45 minutes ». C’est un coup à faire une syncope une horreur pareille.
L’autre option aurait été de tomber de mon lit à 5h du matin, enfiler ma doudoune, mettre ma couette par dessus, un bonnet, des moufles, 2 écharpes, retrouver mes baskets (je vous jure que j’en ai) et partir affronter le froid pendant 3 bonnes heures, mais rejoindre mon bureau…à pieds.
J’adore marcher, ça tombe bien.
Mais en fait non, ok j’ai une jolie conscience professionnelle, mais il y a des limites à tout.
Moi passer toute une journée en baskets, vous rigolez ou quoi?????
Du coup j’ai fait du télétravail aujourd’hui. La souris de mon PC dans la main droite, mon BlackBerry chéri dans la main gauche, j’étais parfaitement équipée. Ajoutez à ça une clé USB gavée de fichiers Excel en tous genres, 5kg de dossiers papiers…j’ai bien travaillé moi. Encore plus qu’au bureau en fait.
Au début c’est très sympa le télétravail: personne ne vous dérange, le téléphone ne sonne presque pas, vous avez plein de temps pour bosser à 100%. Vers 15h vous aimeriez beaucoup que quelqu’un vienne vous déranger pour vous proposer un thé/café…limite pour vous casser les pieds avec une vraie question de boulot. Parce mon PC et mon BlackBerry sont super, mais ils ont vraiment une conversation limitée.
J’espère que demain ces chers grévistes se seront lassés et que je pourrai retrouver mon bureau.
Il y a une personne que cette grève a réjoui…enfin personne…être vivant dirons-nous. C’est la miss Shali. Je la soupçonne d’avoir pris sa carte CGT et de soutenir activement le mouvement. Elle était toute folle d’avoir sa maîtresse à la maison toute la journée.