J’espérais vous parler de ce ballet avant la fin des représentations, mais le temps a passé, mon agenda a débordé et je n’ai pas réussi.
La Source est un ballet qui a une histoire intéressante: créé en pleine période romantique, il a complètement disparu et son livret a été perdu.
Jean-Guillaume Bart et Clément Hervieu-Léger ont donc recréé ce ballet de toute pièce. Le résultat est éminemment romantique, très gracieux et plaisant pour les yeux, sans rien révolutionner. Mais ce n’était pas nécessairement ce que l’on attendait d’eux.
Voici un lien sur le site de l’opéra dans lequel le chorégraphe explique comment il a travaillé: le livret et la dramaturgie ; la musique ; la chorégraphie.
Là où le travail sur La Source devient intéressant, c’est lorsque l’on parle de scénographie et de costumes.
Aux manettes Eric Ruf et Christian Lacroix, pour un résultat enchanteur pour les yeux.
Commençons par les décors: celui d’un théâtre d’antan. Ou du moins, les éléments de décor d’un théâtre classique: rideau rouge, passementeries et cordes dorées, le tout comme sorti tout droit du XIXème.
Un rideau de velours rouge usé et déchiré surmonte les tableaux de fôret, forêt d’arbres de cordes et de pampilles.
Le rendu est superbe, à la fois théâtral et très aérien. Nous sommes dans l’épure et pourtant il y a quelque chose de baroque dans ces arbres de cordages.
Mais les cordes se font aussi tente orientale ou palais cosaque. La scène est quasi vide mais les univers sont bien dessinés.
Cela apporte une vraie modernité à un ballet très très classique.
Quant aux costumes….
Et bien si l’on oublie l’impact du sponsoring Swarovski (12 tonnes de strass sur tous les costumes… ahem…), ils sont du Christian Lacroix pur sucre, et donc somptueux.
Des images (toutes trouvées sur le site de l’Opéra) vous en diront plus qu’un long discours.
Pour finir la petite vidéo sur le sujet.
Et encore quelques extraits 🙂
Cela donne envie! Belles images!