La délicatesse…

Le mot lui-même est joli.
Il me fait penser à caresse, tendresse.
Au tutu d’une danseuse, aux bras des jeunes parents entourant leur nouveau né, aux premières feuilles du printemps, aux boutons de roses, à l’élégance d’un geste tendre, au clin d’oeil affectueux de quelqu’un que l’on admire, aux pattes d’un chat qui joue au funambule.

C’est rare, précieux, furtif, quasi insoupçonnable et pourtant cela change tout.

Les héros du roman éponyme de David Foenkinos ne sont pas des super héros ou de ces êtres à qui tout réussit.
Ce sont des gens ordinaires, presque quelconques et qui vont leur petit bonhomme de chemin en faisant au mieux, en essayant juste d’être heureux.
Pas de plans sur la comète, pas de business plan à 5 ou 10 ans, pas de modèle ou rêve prédéfini.

Des humains lambda. Avec délicatesse.

Et bien vous savez quoi?

Je les ai adorés ses êtres « normaux » à Mr Foenkinos. Ils m’ont parlé, ils m’ont touchée. Mieux, je me suis reconnue en eux, moi qui n’ai rien de bien délicat, mais qui – je crois – sais reconnaître et apprécier la délicatesse de mes congénères.

Les évidences de la rencontre de Nathalie et François m’ont ramenée au Musée de l’Homme et chez Ladurée ce 4 Novembre 2007 lorsqu’une évidence très douce s’est produite.
La simplicité de la vie de ce couple fait écho en moi immédiatement.

Et puis il y a les mots que cisèle délicatement David Foenkinos.
Des mots simples. Encore. Mais bien choisis, pas prétentieux, qui ne semble chercher qu’à nous procurer du plaisir, des sourires, des rires.
Nous rappeler qu’un peu de délicatesse embellit immédiatement l’existence aussi.

Dans notre monde qui a tant promu la vulgarité, le bling-bling, les apparences tapageuses et l’égoïsme exacerbé, un peu d’appel à la délicatesse et à l’élégance ne fait pas de mal.
Mieux, cela a même quelque chose de salvateur comme sentiment.

D’aucuns ont qualifié ce roman de mièvre ou cucul. C’est dommage pour eux, ils sont passés à côté d’un Earl grey fumant lorsqu’il pleut, de la fourrure d’un chat un jour de chagrin, du sourire gratuit d’un enfant dans le métro, de la sensation de l’être aimé près de soi dans le lit, d’un arc-en-ciel un jour de noce pluvieux.

Ne vous en privez pas!

4 réflexions sur “La délicatesse…

  1. J’ai lu « la délicatesse » cet été avec d’autres livres du même auteur.

    C’est son style, proche et parfois délavé par la simplicité d’êtres naturellement proches de nous. Ici dans ce roman, ils sont parfois même un peu fade, comme un rêve du matin avant la réalité du métro-boulot-dodo.

    J’aimé le début, quelques belles phrases et pas du tout la fin, bâclée, sans dimension, sans aucun sens.

    Mais j’aime cette vie de rêveur qu’il emmène dans notre monde brutal , fou d’argent et de pouvoir.

    Certains articles de mon blog devraient vous plaire, car parfois, doucement je rêve et j’écris sur les femmes.

    http://www.nylon-volupte.com

  2. très bon livre également ; on dirait un peu l’univers de Anna Galvada pour ses meilleurs opus!mais si tu es un des êtres les plus délicats que je connaisse avec par moments des envolées lyriques (!!), comment peux tu en douter!bisous et à très vite!

  3. j’ai lu & découvert l’écriture de david foenkinos l’été dernier via cette délicatesse & j’ai bien entendu beaucoup aimé.
    certes, c’est peut être simpliste pour certains, cucul la praline ou mièvre, mais dans des périodes sombres et bousculées telles que celle que nous vivons actuellement, n’a-t-on pas envie et le droit d’aspirer à cette douceur, à cette délicatesse qui émane de François envers Nathalie, fuyant le cruauté, le bling bling comme tu le dis et le faux rêves des danseurs stars et autres aventuriers du kho lanta dont l’intérêt majeur est de dénigrer son prochain pour empocher le magot.
    vivement le film, je m’évertue déjà à visualiser adrey tautou & françois damiens

  4. Je découvre votre blog et je trouve cette petite chronique extrêmement bien écrite!
    Sans pouvoir mettre de mots dessus – j’avais d’ailleurs renoncé à en parler sur mon blog – c’est exactement l’effet que m’a fait ce très joli roman.
    En revanche, je rejoins Gentleman W plus haut, j’ai été déçue par la fin, qui justement ne colle pas à l’ambiance générale du roman…

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