Tim in Wonderland

Mr Papillon et moi sommes des amateurs de cinéma un peu bizarres: on peut y aller 3 fois en une semaine et puis plus rien pendant 6 mois.

Certes nous n’allons pas nous forcer à aller au cinéma pour aller au cinéma (faut pas pousser hien). Mais nous sommes aussi capables de passer à côté de plein de très bons films, juste par paresse, parce que marcher 10 min pour aller jusqu’à notre cinéma de quartier ça nous fatigue (genre! c’est surtout qu’une fois installés sur le canapé avec Shali sur les genoux nous devenons d’affreuses grosses larves oui!).

C’est ainsi que j’ai loupé A single man, moi la fan-groupie absolue de Colin Firth. Lamentable.

Comme je me suis un peu auto-énervée sur le sujet, je me suis dit qu’il était hors de question de passer à côté du Alice de Tim Burton.
Un an que je l’attends celui-là, ce n’est pas pour faiblir dans les derniers mètres et devoir attendre le DVD, non mais oh!

Bon, on a un peu merdé ce fameux dimanche, nous voulions aller nous balader à Bagatelle avant d’aller au cinéma. On a un peu remplacer Bagatelle par canapé+Shali+bouquin, mais on a tenu le ciné.

Et il faut que je vous dise les amis, on a été déçus.

Nos espérances étaient très hautes pour ce film. Peut-être trop.

Mais le chapelier toqué du cinéma qui rencontre le chapelier-toqué de la littérature, forcément on s’attend à un sain vent de folie sur le film.

Hors de folie nous n’en avons pas vu beaucoup pendant les 1h49 du film.

Le film est esthétiquement très réussi: l’univers est sombrement féérique comme on peut l’imaginer, la végétation est jolie, le bestiaire très réussi (coup de cœur personnel pour le Cheshire cat et ses rayures turquoise) et attachant, les costumes sont époustouflants (je veux toutes les robes et les petites mitaines d’Alice!), les personnages ont des petits univers personnels très soignés. Bref c’est beau, c’est très très beau.

Mais ça manque un peu d’âme.

Ça ressemble ou rappelle trop le Seigneur des Anneaux, Harry Potter et la coupe de feu ou Narnia.

Il manque cette folie douce que l’on trouve habituellement chez Tim Burton.
Que s’est-il donc passé? La folie de l’œuvre originale + la folie de Burton s’annulent? Carroll inhibe Burton?

Ou est-ce juste un vilain effet secondaire de la volonté de faire un film en 3D?
La technique prend le pas sur la folie?

Je suis sortie en me disant que la folie et l’absurdité des personnages n’avaient été que survolées et sous-exploitées.
Elle est rigolote la Reine de Cœur, mais elle n’arrive pas à la cheville de l’hystérique colérique du dessin animé de Disney. Et pourtant c’est l’excellentissime Helena Bonham Carter qui l’interprète (j’adore cette actrice), le résultat aurait donc pu être explosif.

Oui mais, ça sent un peu le pétard mouillé tout ça.

Il reste que je vous recommande d’aller voir le film, pour sa beauté, le charme des bestioles qui le peuplent et la splendeur des costumes (j’insiste!).

9 réflexions sur “Tim in Wonderland

  1. Je suis bien d’accord, ce film est une grande déception, un flop complet! L’histoire elle mêm est fabuleuse à la base, pas besoin de nous mettre cette simili quête façon « roi Arthur »…

    On s’attendait à tout autre chose, je pense…

    • Totalement d’accord! Disney a paraît-il mis une certaines pressions et certaines contraintes à Tim Burton. Ceci expliquerait-il cela?

    • Ah oui, moins pratique tout de suite 😉
      Mais il paraît que la salle est géniale et permet de bien profiter des effets 3D (dixit un fan d’Avatar)…

  2. dommage, le chat qui se fend la poire (au sens propre) a l’air bidonnant, lui… J’ai entendu en tout cas le meme type d’echo que ce que tu en dis, un peu partout autour de moi. J’irai voir autre chose (mais pas Avatar!!)

    • Le chat est canon, et on a juste envie de plonger les doigts dans sa fourrure.
      Avatar n’est pas si mauvais, et les effets de la 3D sont vraiment jolis. Après j’en conviens, le scenario tient sur un timbre poste et est cousu de fil blanc…

  3. Tu confirmes ce que je pressentais. Il faut dire que dans ma petite ville, les films ne passant que pendant une semaine, et pas tous les jours, il faut veiller au grain pour voir le film de son choix. Cela suppose une énergie et une organisation sans faille, bref, je ne vais plus que très rarement au cinéma.Je me méfie beaucoup des films qui ont trop de pub, c’est un signe (qu’ils sont mauvais).
    Donc ce que tu nous dis là ne m’étonne pas. J’ai bien fait de ne pas me déranger. (En plus l’estampille « Disney » est pour moi un « tue l’amour »).

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