Mes souvenirs sont un peu flous….
C’était il y a 20 ans, et je crois qu’à 11 ans et des poussières l’histoire du monde que j’entendais à la radio m’intéressait moins que mes copines, mes livres, les séries télé, les New Kids on the Block ou mes cours de danse classique.
Ce dont je me souviens très clairement par contre, c’est qu’en 5ème le mardi matin j’avais latin avec Mademoiselle Holtz, l’une de mes professeurs préférées, et qu’en ce mardi 10 novembre, c’est Monsieur Thinat mon professeur d’histoire-géographie qui nous a accueilli dans notre salle de cours, petite, basse de plafond et très sombre.
Si ma professeur de latin était une femme enthousiaste, enjouée et à la bonne humeur contagieuse, mon professeur d’histoire-géographie était plutôt un homme timide, réservé, sans doute un peu taciturne, mais qui aimait très certainement son métier autant que ma chère prof qui aurait fait aimer le latin à un moule à tarte.
Ayant fait toute mon instruction ou presque dans le même établissement, j’ai retrouvé mes professeurs à différentes étapes de ma scolarité, au collège comme au lycée. Je les ai même retrouvés dans la scolarité de ma jeune soeur ou de mes cousins!
J’ai retrouvé mon professeur d’histoire-géo quelques années plus tard au lycée. Il avait alors retrouvé son calme et son ton monocorde légendaires.
Mais ce dont je me souviens, moi, de cet homme et de cette journée, c’est qu’il nous a expliqué que nous étions en train d’assister à l’Histoire, avec un grand H. Que ce qui venait de se produire allait changer la face du monde et le cours de la vie de milliers de gens.
Il s’est animé, enthousiasmé comme jamais auparavant pour nous expliquer l’après-guerre, la guerre froide, la construction du mur, sa signification pour les Berlinois, les Allemands et le monde occidental.
Il nous a parlé de liberté, de démocratie, d’Europe. Il nous a expliqué comment l’histoire que nous apprenions à l’école et dans nos livres rejoignait l’histoire que nous étions en train de vivre.
Mes souvenirs sont un peu flous mais je me souviens avoir été très très émue par cette matinée toute chamboulée parce qu’un mur venait de tomber.
Aujourd’hui encore je suis très émue en y repensant.
Mstislav Rostropovich jouant du violoncelle au pied du mur en train de s’effondrer reste l’une de mes images de ces jours inoubliables. Cette vidéo n’est pas extraordinaire, mais c’est la meilleure que j’ai réussi à trouver.

Moi j’avais 16 ans, et ce que je me rappelle bien, c’est que mes profs nous ont saoulés pendant une semaine avec ça. Les médias nous ont saoulés encore plus longtemps.
Qu’est-ce qu’on est imbéciles à cet âge là tout de même.
En meme temps une semaine ca fait un peu long pour des ados.
Une matinee c’etait cool, davantage je ne sais pas si j’en aurais garde un aussi bon souvenir 😉
Et la j’avoue, tout le battage mediatique commence a me paraitre un peu lourd…