« Le diable rouge » – Théâtre Montparnasse

Vendredi soir Philomène, Super Mario, Mr Papillon et moi avons vu notre première pièce de la saison. Vite, vite faire un vœu sur le chemin pour la chance, retrouver l’atmosphère des théâtres de la rue de la Gaîté, et se glisser dans l’un des petits fauteuils étroits dans lesquels je suis la seule à ne pas attraper des crampes grâce à mes mini-jambes.

Au programme une pièce signée Antoine Rault appelée « Le diable rouge », à savoir le cardinal Mazarin.

Sur scène Claude Rich, Geneviève Casile, Denis Berner, Adrien Melin, Alexandra Asidéi et Bernard Malaka interprètent Mazarin, Anne d’Autriche, Colbert, Louis XIV, Marie Mancini…

L’histoire: le cardinal Mazarin est à la fin de sa vie, la France est en guerre avec l’Espagne depuis 30 ans, Louis XIV a 18 ans et il faut achever son éducation, le préparer à prendre le pouvoir et le marier, si possible avec sa cousine espagnole Marie-Thérèse d’Autriche (oui oui, d’Autriche, mais princesse Espagnole…la famille Habsbourg est étendue) alors qu’il est amoureux de la nièce du cardinal, Marie Mancini.
Les caisses de l’état sont vides, celles du cardinal un peu trop remplies, bref il lui reste plein de choses à faire avant de passer la main au jeune roi.

Vaste et riche sujet donc, personnages puissants et complexes, interprétation à la hauteur des personnages interprétés, dialogues bien écrits et enlevés, décors et costumes superbes. Pour une première – et c’est la première de la pièce – c’est bien choisi.

Les rires fusent pendant toute la pièce et les applaudissements qui saluent la prestation des comédiens sont nourris et largement mérités.

Claude Rich est aussi bon que je l’espérais, même lorsqu’il semble chercher ses mots ou perdre pendant quelques fractions de seconde sa réplique. A 79 ans il est l’un de nos plus grands, tout comme Weber, Rochefort ou Marielle, et c’est un vrai plaisir de le voir sur scène.

Ses partenaires de jeu sont excellents, spécialement Geneviève Casile qui interprète une Anne D’Autriche à la poigne de fer mais au ton de velours tout au long de la pièce. Une reine-mère qui ne cesse jamais d’être une mère, et une mère qui n’oublie jamais qu’elle est une reine et une femme politique. Un très beau rôle.

Mais notre bonne soirée ne s’est pas terminée avec le tomber de rideau de la pièce. Nous nous sommes arrêtés au Backstage café, célèbre pour ses cosmopolitans bien dosés et ses artistes qui viennent y dîner avant ou après leur spectacle.

Philomène se souvient avec émotion de la bousculade par Fabrice Luchini, en grande forme et charmant.

Aucune place à l’intérieur, nous avons donc bravé le vent et nous sommes installés dehors avec nos cocktails. Bien nous en a pris, c’est toute l’équipe du Diable rouge que nous avons vue passer, Claude Rich en tête.

Nous l’interpellons pour le féliciter, le remercier et peut-être lui demander de nous signer l’un de nos billets. Mais il sort de scène, en nage, et doit vite se mettre au chaud, mais nous pouvons passer le voir dans le restaurant.
Mais notre bonne éducation veut qu’on laisse les gens dîner tranquilles et qu’on ne vienne pas les déranger.

Nous voyons passer Anne d’Autriche et Louis XIV à qui nous disons qu’il est bien plus charmant sans sa perruque…il est bien d’accord et nous demande de faire suivre cet avis à la direction du théâtre pour le soutenir.

Philomène refait le portrait de Florian Zeller sur la couverture de « Rappels » et nous fait hurler de rire en nous faisant remarquer la ressemblance entre son portrait et un monsieur qui a le malheur de passer près de nous et de porter les mêmes belles moustaches que celles dont elle a gratifiées Mr Zeller. Sacrée Philomène!

Et là surprise! Claude Rich s’arrête à notre table pour nous demander si un autographe nous ferait toujours plaisir!! C’est le monde à l’envers! Mais il ne faut pas plus de 3 secondes à Philomène pour sortir son billet et le lui tendre.

Catherine Rich accompagne son mari, et c’est avec plaisir qu’elle nous apprend qu’elle sera sur scène cet hiver, rue de la Gaîté, dans « 24 heures de la vie d’une femme ». Je serai dans le public c’est certain!!

La costumière passe tout près de nous, et c’est un régal de pouvoir lui dire à quel point nous avons aimé les costumes, principalement une incroyable robe bleu canard portée par Marie Mancini.

Si toutes les soirées théâtre à venir (et il y en a quelques unes) sont à l’image de celle-ci cet hiver va être un vrai bonheur!

Pour en savoir plus sur Mazarin, l’ami Wiki: ICI
Pour réserver vos places, Résathéâtre.

Le diable rouge
Théâtre Montparnasse
31 rue de la Gaîté (14ème)
Du 5 Septembre au 15 Novembre 2008

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