Depuis que nous sommes rentrés de voyage de noce nous avons pris l’habitude d’aller faire le marché le samedi matin. Faire le marché est l’un de nos rituels depuis que nous nous sommes rencontrés, mais le petit marché des Ternes, coincé dans son vilain bâtiment et rempli de ces clients avec lesquels nous n’avons rien en commun a toujours été une source de frustration. Pour moi qui vient d’une petite ville de province le marché est synonyme d’étals à ciel ouvert ou d’une grande halle bien aérée où il n’est pas nécessaire de jouer des coudes pour pouvoir avancer. Le marché du Poteau ne rentre pas dans ce cadre lui non plus, mais au moins a-t-il le mérite d’être en plein air, quotidien, et sa clientèle de me ressembler un petit peu. Et puis après 10 ans dans un quartier, des habitudes se prennent, et des liens avec les commerçants se créent. Le fromager qui se souvient du niveau de
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