{A votre santé}

C’est ce que signifie « Evi evane » en grec ancien. C’est un bien joli nom pour un restaurant, et c’est très adapté au lieu ainsi baptisé dans le VIème arrondissement.

Notre retour de vacances a été difficile et douloureux, comme souvent après de très bonnes vacances. Moi qui espérais un retour presque tranquille au bureau, c’est absolument l’inverse qui s’est passé, les gens partis en congés ont laissé leurs dossiers en friche, mal transmis, et à celles et ceux qui assurent l’intérim de se débrouiller avec. Résultat dès le lundi soir j’avais envie de repartir, loin.

La seule solution que je connaisse dans ces cas-là: essayer de profiter de Paris, de ses musées, expositions et jolies tables. C’est ce que nous avons fait le week-end qui a suivi le week-end qui a suivi notre retour. Expositions consacrées à Sarah Bernhardt et Pierre Dac pour la culture, Le Camondo et Evi Evane pour les papilles.

Le Camondo, je le connaissais déjà. C’est le restaurant installé dans les écuries de l’hôtel particulier – qui s’est visité et fait partie du Musées des Arts Déco de Paris – du même nom et qui est l’un de mes lieux préférés à Paris. Le cadre du restaurant est charmant, majestueux grâce à ses volumes et son emplacement, élégant et tendance par sa décoration très au goût du jour. L’accueil et le service sont attentifs et gentils, et dans l’assiette c’est joli, gentiment créatif, parfumé. La carte des cocktails est très sympa, et par le passé j’ai beaucoup aimé venir y bruncher.

Mais la vraie découverte du week-end fut Evi Evane. Qui a le bon goût d’être ouvert en Août, on apprécie, et qui avait encore une table pour deux un samedi soir. Youpi!

Bon, la réalité est que sur la gestion des réservations et des gens qui viennent sans, il y a un peu de boulot à prévoir: nous qui avions une réservation avons attendu plus longtemps que des gens venus sans. Pas très élégant, mais M. Papillon m’a convaincue d’être gentille, alors que j’avais faim. Je ne suis plus très gentille quand j’ai faim. Le verre de vin blanc qu’on nous a offert a clairement aidé à me rendre un peu patiente, tout en excitant mon estomac encore davantage.

Mais bien nous en a pris, d’être patients, nous nous sommes régalés et avons passé une excellente soirée, à tel point que malgré quelques gouttes de pluie, nous avons décidé de rentrer à la maison à pieds, pour profiter de la splendeur de Paris.

Mais revenons à nos assiettes voulez-vous ?

Evi Evane est, je crois, l’un de ces restaurants où je pourrais ne manger que des entrées, leur liste me met littéralement l’eau à la bouche, et celles que nous avons goûtées nous ont enthousiasmés. Et je sais que je pourrais commander le tarama en dessert… tout le repas vous dis-je!

Moi qui n’étais pas grande fan de poulpe et autre calamar, voilà que j’ai passé mon week-end à en manger et à m’en régaler (celui au Camondo était parfait dans son accord sucré-salé / moelleux-croustillant). Les petits calamars chez Evi Evane étaient délicieux, une vraie gourmandise, du genre que l’on dévore en plusieurs planches pendant un gros apéro. Miam miam miam!

Et alors le tarama au citron confit… et bien je peux le manger en entrée, puis en dessert, à la petite cuillère. Certes le pain pita est absolument délicieux et idéal avec, mais franchement, ce tarama est tellement gourmand qu’à la petite cuillère, c’est bien.

Pour les plats, j’ai goûté les aubergines farcies aux légumes et à la feta, parfaites. Fondant et croquant, plein de saveurs, de belles couleurs, et une dose généreuse, une belle célébration des légumes d’été!

Monsieur Papillon a goûté le poulpe braisé et sa purée de fèves, très bon, mais presque trop doux. Après le festival de parfums des entrées, le pauvre poulpe a presque paru un peu fade. J’ai personnellement adoré la purée de fèves, l’un de mes légumes chouchous.

Nous avons goûté du vin résiné, que nous n’avions jamais essayé lors de nos courts séjours en Grèce. Cela ne sera pas mon vin favori, mais j’ai aimé la petite point de romarin que la résine a apporté à celui que nous avons bu. Un vin parfumé, léger, parfait quand il fait chaud.

Point de dessert, après ce festin nous étions plus que rassasiés, et ravis de notre découverte. Nous allons revenir, c’est sûr. En ayant pris la précaution de me donner un petit truc à grignoter juste avant pour que je reste sage en attendant notre table.

Evi Evane. 10 rue Guisarde. 75006 Paris

Le Camondo. 61bis rue de Monceau. 75017 Paris

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