Tom, petit Tom…

… tout petit homme, Tom.

Voilà le titre du dernier ouvrage de Barbara Constantine, auteure dont le mode de vie me fait sourire puisqu’elle partage son temps entre Berry et Paris, et a comme grande qualité d’adorer les chats.

Sinon elle écrit aussi des bouquins légers et très agréables à lire le temps d’un voyage en train, lors d’un petit coup de déprime ou lorsqu’on se dit que vraiment y a plus de jeunesse / les vieux sont vraiment insupportables (faites votre choix, moi je sais que je peux dire les 2 dans la même minute, il suffit de me choper dans le métro).

Mlle Constantine décrit et raconte une France dont je me dis souvent qu’elle n’existe plus mais qui m’attendrit et me fait sourire.
Elle parle de petites gens, qui vivent dans le désert de nos campagnes, sans Internet et sans portable, bref de ces gens qu’on ne regarde habituellement pas beaucoup, dont la vie ne nous intéresse pas parce que trop simple.

Des gens de mon cher Berry natal peut-être, ce grand néant entre Paris et l’Auvergne…

Bref.
Elle raconte des morceaux de vie de ces gens, et elle le fait bien, avec bonhommie et tendresse.

J’avais adoré « Allumer le chat », son premier roman, dans lequel on suivait Raymond et Mine et leur chat Bastos (celui-là même qu’on veut allumer) et leur petit univers.
Je n’ai pas (encore) lu son 2ème livre – A Mélie sans mélo – mais j’ai eu la joie de retrouver brièvement les héros du premier dans « Tom, petit Tom… » et cela m’a fait très plaisir.

Vous savez, ce plaisir que l’on ressent lorsqu’on recroise une simple connaissance lors d’une soirée et après une absence parfois très longue. On ne se croise pas très souvent, mais à chaque fois avec grand plaisir.
Et bien là pareil.

L’histoire de Tom est assez simple: Tom vit avec sa maman (Joss, qui déteste qu’il l’appelle ainsi) dans un mobile-home. Les vaches sont très maigres et pour manger à peu près à leur faim, Tom visite les jardins alentours en quête de quelques légumes.
C’est ainsi qu’il va rencontrer la vieille Madeleine, si vieille qu’elle doit avoir 100 ans, son vieux chien et son vieux chat ; un drôle de couple qui sourit en le voyant visiter leur potager ; un chat à l’air féroce et un certain Samuel.

Petits morceaux de vie sans prétentions, jolis dialogues plein d’humour, ce livre est tout simple et bon-enfant, et c’est exactement ce qu’il me fallait en rentrant de Nantes après avoir dit au revoir à la mamie de Mr Papillon.