Ce livre a fait beaucoup de bruit lors de sa sortie car son auteure n’est autre que l’ex-femme du ministre Eric Besson.
Et forcément lorsque la récente ex-femme de ministre publie un livre qui traite du sort des femmes de 40 ans et plus qui se font – entre autres – larguer par leurs maris, les journalistes se précipitent pour obtenir les détails croustillants.
Soyons clairs, ce n’est pas pour les détails croustillants qu’il faut acheter le livre, ce n’est pas son sujet.
Sylvie Brunel a juste utilisé son histoire personnelle comme point de départ et comme l’une des sources de son livre.
D’aucune manière elle n’a rédigé un livre sur son ex-mari.
Et si ce qu’elle dit de lui permet de comprendre un peu mieux le mode de fonctionnement du ministre, on n’y apprend rien d’extraordinaire.
Enfin c’est l’impression que j’ai eu. Les hommes politiques font passer leur carrière, leur avancement personnel, leurs gueguerres avant tout le reste et ne sont globalement pas très très fans du concept de fidélité.
Ok, dites-moi quelque chose que je ne sais pas déjà.
Tout le sujet du livre est de parler de ce que notre société fait subir à une certaine population de femmes après 40 ans.
Et ce traitement met Sylvie Brunel très en colère.
Je la comprends.
Je ne pense pas appartenir au milieu social où ces situations de femmes de 45 ans larguées par leurs maris pour une jeunette sont très fréquents, mais je sais combien la société est globalement assez cruelle avec les gens qui vieillissent, et surtout envers les femmes.
Il suffit d’aller lire le dernier billet de Balibulle sur notre ami Madonna pour comprendre que vieillir sereinement, en acceptant les effets du temps qui passe sans tomber dans des abus assez ridicules n’est pas tout à fait à l’ordre du jour.
Certes Madonna n’est pas madame tout le monde, mais si elle a une pression énorme, madame tout le monde a elle aussi droit à sa dose de pression pour rester jeune, fraîche et pimpante.
Ce livre m’a plu. Pour son ton vif, plein d’humour et aux phrases qui font mouche.
J’aurais aimé que la recherche soit plus poussée, que Sylvie Brunel aille un peu plus loin sur chaque thème, mais elle nous laisse une bibliographie très riche en fin d’ouvrage qui devrait me permettre de creuser les sujets qui m’intéressent.
Je ne suis pas très sûre que beaucoup d’hommes apprécient cette lecture, mais c’est en écoutant Nicolas Demorand un matin sur France Inter que j’ai eu envie de lire ce livre.
Demorand n’est pas exactement ce que je considère un homme moyen (je ne suis pas objective, je suis fan), mais s’il a aimé, pourquoi les autres hommes n’aimeraient-ils pas eux aussi ce livre?
Mr Papillon (un autre homme dont je suis très fan) nous dira!
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