En septembre dernier, lorsque nous avons été voir le Diable Rouge nous avons eu le grand plaisir de rencontrer monsieur et madame Rich, madame Rich nous avait – mais si souvenez-vous! – qu’elle serait bientôt sur scène dans l’oeuvre de Stefan Zweig.
Je m’étais promis de ne pas la manquer: une grande dame du théâtre français dans un texte de l’un de mes auteurs préférés, c’était un must see!
Ce fut chose faite fin Février, à l’occasion de la visite à Paris de l’aînée de mes filleules. La boutique Marc Jacobs est un must visit, Stefan Zweig un must see, il y a des essentiels dans la vie!
« 24 heures de la vie d’une femme » est devenu un classique de la littérature. L’histoire de cette femme qui quitte soudainement son mari et s’enfuit avec un jeune homme qu’elle ne connaît que depuis 24 heures. Et les conséquences de cette fuite.
Le texte est une pure merveille, un régal pour le lecteur. Et une belle étude psychologique.
Comment adapter ce texte au théâtre?
Et bien Marion Bierrt a choisi la forme d’un faux dialogue entre le narrateur et Mrs C. Nous assistons à l’échange entre ces deux personnages, et pourtant jamais ils ne se parlent vraiment directement.
J’ai adoré cette approche et le rendu.
Surtout que le décor sert parfaitement cette mise en scène. La petite scène du minuscule Petit Montparnasse est divisée en 3 zônes distinctes: une petite table de bistrot et ses 2 chaises et derrière lesquels sont pendus des voiles noirs; un pan de mur percé d’une fenêtre et devant lequel est posé un tabouret (ci-dessous) et un banc capitonné de velours sur lequel est jeté un châle, de nouveau des voiles noirs transparents, et dans le fond une petite lampe éclairant légèrement. Tout l’univers de la petite pension et de la chambre de Mrs C. recréés sous nos yeux.
J’ai trouvé ce décor très beau et servant vraiment à la perfection la pièce et sa mise en scène.

Les comédiens ensuite. Robert Bouvier incarne avec aisance le jeune narrateur, profondément humain et un peu naïf qui arrive malgré tout à prendre un vrai recul sur les événements et sur l’histoire de Mrs C. qu’il aide finalement à se libérer de son secret.
Quant à Catherine Rich elle est une divine Mrs C., passionnée, inquiète, honteuse, ardente, repentante et repentie et surtout très moderne. Une très belle interprétation qu’il ne faut vraiment pas louper!
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24 heures de la vie d’une femme
Théâtre du Petit Montparnasse
Jusqu’au 5 Avril 2009
A 19h ; matinée le dimanche à 15h30
