C’est dans les vieux pôts…

Ou plutôt c’est avec les vieux tops qu’on fait les meilleures pubs.

Les premières pages du Elle spécial mode de cette semaine m’ont bien amusées, c’est un vrai retour aux années 90, et surtout à leurs icones fashion: Claudia, Linda, Eva, Naomi…elles sont toutes là.

Chez Saint-Laurent, Chanel, Vuitton, Prada et autres. Que des grands.

Adieu les top models de 15 ans et des poussières, bienvenue aux quadras sexy qui nous ont fait rêver et consommer dans les années 90.

Le top model vintage est arrivé. Et à bien y regarder, c’est plutôt une bonne nouvelle. La femme qui fait rêver aujourd’hui est une femme qui est toujours une bombe d’1,80m à la ligne de déesse et qui pèse 55kg toute mouillée…mais elle a 40 ans ou presque.

Et c’est plutôt pas mal, on s’y identifie plus facilement et ça rassure. Bein oui, elles ont 40 ans, des enfants, des maris, des jobs (des nounous, des gouvernantes, 12 maisons et plein d’argent, oui c’est vrai), et elles font toujours rêver, elles sont toujours très belles (voire plus encore) et elles ont quelque chose de plus réel que ces anorexiques de 15 ans dont la seule préoccupation est de faire la fête entre 2 défilés.

Ajoutez à ça le succès de Sex & The City the movie et sa troupe de quadra pétillantes et sexy et Mango et Lauren Hutton (65 ans) dans son catalogue de la rentrée et vous vous direz que peut-être la mode et la société sont en train de changer, d’évoluer, de progresser.

La beauté ne serait plus synonyme de jeunesse. Ou un peu moins, n’oublions pas l’explosion de la consommation de Botox.

Si cette évolution pouvait se poursuivre ce serait bien agréable. Quand on arrive à la trentaine on se rend compte qu’on a basculé dans le monde des vieux. Le teint est un peu moins éclatant, les coins des yeux commencent à se riduler gentiment, la peau a besoin de plus de soins pour rester ferme, on récupère moins vite d’une nuit de fiesta.

On vieillit quoi. On commence à se dire aussi que pour un peu on pourrait être la mère des demoiselles qui défilent pour Dior ou Chanel. Arf, ça fait un petit choc (petit, hein, faut pas pousser non plus).

Nous vieillissons donc. Mais c’est toute la société occidentale qui vieillit. Alors peut-être la publicité doit-elle un peu s’adapter et choisir des icônes un peu moins jeunes pour que les consommateurs puissent continuer à se sentir proches des images qu’on leur propose. Et continuent à acheter.

En espérant que la mode soit un poil plus sérieuse sur ce sujet qu’elle ne l’est sur la fourrure (gnark, gnark). Ou sur la maigreur de ses mannequins.

P.S: Je ne sais pas si on peut considérer que la très belle dame aux cheveux blancs choisie par D&G fait partie de cette évolution, mais en tout cas la dame et l’image sont très belles.

Une réflexion sur “C’est dans les vieux pôts…

  1. C’est sûr que s’identifier aux mannequins de 12 ans et demi pour 35 kilos quand on affiche presque 35 et heu, un peu plus de kilo, c’est un peu comme si on s’identifiait à une illustration de science-fiction.
    Tu me diras, moi, je ne regarde pas les magasines de mode, alors bon… (Quoi ça se voit??)

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